Cela faisait bien longtemps que les animaux à plumes du musée municipal n’avaient vu l’ombre d’un plumeau. Depuis que les 230 oiseaux naturalisés ont été donnés à la commune entre 1876 et 1878, « nous n’avons retrouvé aucune mention de restauration, ni même d’un bilan sanitaire », constate Laetitia Corpeau, la responsable du pôle culturel. « Mis à part sur un pigeon », relève quand même Pauline Bertrand qui, depuis lundi dernier, a la tâche de réparer ce manque. Aspirateur et pinceau en main, cette conservatrice et restauratrice des spécimens naturalisés et diplômée de taxidermie, dépoussière chaque spécimen. Mais pas seulement. « L’opération consiste en un bilan sanitaire, pour voir s’il y a eu des infestations récentes et identifier s’il y a des oiseaux à restaurer », reprend Laetitia Copeau. Un chantier à 4 000 €, financé à 80 % par le ministère de la Culture, via sa direction régionale des Affaires culturelles.
Restauratrice venue de Metz
L’ornithologie n’étant pas vraiment le domaine de prédilection des responsables de musées d’art et d’archéologie, l’expertise de Pauline Bertrand dans la connaissance des espèces, s’avère tout aussi précieuse. « Un certain nombre d’oiseaux étaient mal identifiés », constate la restauratrice, venue de Metz. Ainsi pour cet autour, qui est en réalité un épervier. Et en un siècle et demi, la science a progressé. Certaines classifications ont gagné en précision. Une fois les volatiles replacés dans leurs vitrines, « on en profite pour réorganiser leur présentation par grandes familles », explique Laetitia Copeau. Qui ne cache pas qu’à terme, elle aimerait donner un nouvel écrin à tous ces hôtes. Et en attendant, les valoriser davantage. Par exemple au travers de visites guidées et de conférences confiées à des spécialistes. De quoi sans doute faire venir à tire-d’aile de nombreux curieux, tant les collections de ce genre sont devenues rares dans les musées.
De notre correspondant Pierre Donard
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