En champions – L’édito de Christophe Bonnefoy

On entendait déjà la petite musique hier, alors que la France était d’ores et déjà qualifiée pour les 8e de finale de l’Euro. Finir premier ? Deuxième ? Troisième des phases de poule ? Affronter beaucoup plus faible que soi au tour suivant et garder des forces pour les quarts ou tomber très rapidement sur plus gros, au risque de rentrer plus rapidement à la maison ?

Le problème n’est pas là. A un moment ou à un autre, de toute façon dans une compétition de ce calibre, il faut se préparer à devoir sortir le grand jeu.

Se confronter au Portugal, hier, était en fait bien plus qu’une simple histoire de calcul, même si Didier Deschamps, en fin stratège, a forcément étudié tous les scénarii pour la suite, leurs avantages et leurs inconvénients.

Non, ce mercredi soir, l’enjeu était ailleurs. D’abord, parce que nos Bleus sont tout simplement champions du monde. Inkterdiction de faire semblant. Ensuite, n’oublions pas que l’équipe de France rencontrait le champion d’Europe en titre, et précisément la sélection qui l’avait battue en finale en 2016. Même s’il ne fallait pas faire de cet ultime match de poule la rencontre la plus importante de cet Euro, il y avait néanmoins un goût de revanche dans l’air. Une envie, sûrement, de marquer son territoire. Et n’oublions pas que jusqu’à hier soir, la fameuse attaque de feu des Bleus était restée plutôt silencieuse, au grand désarroi des supporters.
Alors même déjà qualifiés, les hommes de Deschamps avaient, paradoxalement, beaucoup à prouver.

Ils ont souffert. Ils se sont fait bouger, comme on dit. Mais au-delà du score de parité, ils ont fait honneur à leur rang. Un match de champions. Du côté français, comme du côté portugais d’ailleurs. Avec en prime, un doublé de Benzema. Encourageant. Et enthousiasmant, pour le coup.

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