Depuis le début de la crise sanitaire et le premier confinement, de nombreux enfants ont été, par la force des choses, privés de séances de natation.
L’enseignement de la natation se fait dans un cadre scolaire, dans le premier et le second degré. Ces séances sont assurées dans des bassins conventionnés – à Saint-Dizier, Chaumont, Langres, Bourbonne ou d’autres départements quand c’est possible -, par les enseignants, des professionnels diplômés et des bénévoles (bien souvent des parents) formés à ces fins.
Certaines de ces séances programmées en fin d’année scolaire dernière ont été annulées au moment du premier confinement. Au cours de l’année scolaire qui s’achève, entre les deux confinements et les mesures sanitaires renforcées, le nombre d’élèves à la piscine a été considérablement réduit.
70 % des élèves vont à la piscine
L’inspecteur d’académie, Michel Fonné, suit la situation de près. « Globalement, 70 % des élèves de la Haute-Marne suivent des cours de natation entre la grande section de maternelle et la classe de CM2. Cela vaut en dehors de cette période Covid, ce qui est plutôt pas mal », précise-t-il. Environ 7 500 élèves se rendent chaque année (en dehors de la crise sanitaire) à la piscine dans le cadre scolaire.
Un conseiller pédagogique départemental EPS suit ce sujet de l’apprentissage de la natation. Objectif pour les enfants : décrocher le test d’aisance aquatique, d’apprenti nageur et l’attestation de savoir nager. « Sur les enfants qui vont à la piscine, plus de 90 % décrochent l’une de ces certifications », relève Michel Fonné.
L’Éducation nationale vigilante
Cet apprentissage a été perturbé par la crise Covid, « davantage pour l’année 2019-2020, pour laquelle il n’y a pas eu de possibilité de se rendre à la piscine de mi-mars à début juillet 2020. Cette année, il n’y a pas eu de possibilité de natation en mars, avril, mai. Il y a aussi eu une restriction du nombre d’élèves pour éviter les brassages. Je n’ai pas encore les chiffres exacts pour cette année, mais nous sommes en train de regarder ça de près.
« L’idée est de voir si on a besoin de prioriser pour l’année prochaine et les années à venir éventuellement. Quand on regarde de près, on a des élèves qui sont passés au travers, deux années de suite. Nous n’avons pas la main sur les bassins. La piscine a repris depuis début mai : les élèves peuvent y aller mais on ne rattrapera pas le temps perdu », regrette l’inspecteur d’académie.
Limiter l’impact
S’agissant du second degré, les inspecteurs pédagogiques régionaux font des bilans avec chaque collège, pour voir où doivent être les priorités. « La natation est une préoccupation nationale qui est très suivie par la ministre des sports, Roxana Maracineanu », rappelle Michel Fonné.
En fonction des conclusions des bilans dressés établissement par établissement en élémentaire ou secondaire, l’idée sera « a minima de réduire l’impact pour l’année prochaine ».
Michel Fonné rappelle en conclusion que l’objectif de santé publique est d’éviter les noyades, trop importantes dans les plans d’eau et piscines privées.
Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr
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