Y’a du boulot pour les haltérophiles de Langres

Le week-end dernier, à l’Insep, les Langrois Naomi Nuiro et Brandon Vautard, sans oublier Anaïs Michel, sociétaire au VGA St-Maur, qualifiée pour les Jeux olympiques cet été, participaient à la 3e édition du tournoi de France. Ils n’ont pas brillé…

Pour Naomi Nuiro et Brandon Vautard, en cruel manque de compétitions, la faute à la pandémie de coronavirus, la 3e édition du tournoi de France, le week-end dernier, à l’Insep, particulièrement relevée, était un bon moyen, selon la coach du Langres haltérophilie musculation, Adeline Cristofoli, « de les garder dans le bain et de savoir où ils en sont. » Désormais, elle sait ! Elle sait qu’il y a du boulot, beaucoup de boulot…

La Langroise Naomi Nuiro, blessé à un orteil il y a peu, a perdu confiance en elle.

Alors qu’elle soulève habituellement 90 kg à l’arraché, Naomi Nuiro, cette fois, a “bullé” à trois reprises, ratant 89 kg, puis par deux fois 91 kg. « Naomi se sentait bien à l’échauffement », explique Adeline Cristofoli. « Elle a donc demandé 89 kg, mais sur le plateau, cela ne s’est pas passé comme prévu… » Idem à l’épaulé-jeté. Alors qu’elle fait « régulièrement 105 kg », la protégée d’Adeline Cristofoli a certes réussi 90 au premier essai et 95 kg, à la seconde tentative, mais cela reste bien loin de ce qu’elle est capable de faire. Adeline Cristofoli avance une explication. « Naomi s’est fait une petite blessure à un orteil, il y a quelque temps et elle a perdu confiance. Elle épaule bien, mais au jeté, elle se retient, car elle a peur de se faire mal. Elle repart complet dans ses travers. Cela se corrige, mais pas du jour au lendemain, surtout en manque de compétitions. »

Brandon Vautard au pied du mur

Le constat est le même concernant Brandon Vautard, lui aussi bien loin de ses standards. D’ailleurs, Adeline Cristofoli le dit clairement : « je suis fortement déçue de ses barres. » Brandon Vautard au pied du mur A l’arraché, le Langrois a réussi 130 kg en première barre, avant de manquer par deux fois 135 kg, alors qu’il fait régulièrement… 150 kg ! Idem à l’épaulé-jeté. « Il n’avait rien dans le coffre », déclare sans langue de bois Adeline Cristofoli. « Il repart dans ses travers. Au départ, il demande 180 kg, et finalement il a baissé à 170 kg », soit 30 kilos de moins que ce qu’il soulève habituellement. « C’est un problème d’entraînement », avance la coach langroise. « Il n’est plus sur Langres, on ne peut plus le suivre… » Certes, il s’entraîne dans un club, à Vesoul, « mais ce n’est pas leur athlète et Jean-Louis (Gudin) n’est pas derrière… »

La Fédération française d’haltérophilie l’a mis « au pied du mur. Il fait partie de l’armée des champions. » Un statut qui demande du travail et des résultats. « A la rentrée, il sera deux semaines à l’Insep et une semaine chez lui », relate Adeline Cristofoli. « Cela doit lui remettre les idées en place. Les Jeux olympiques de Paris sont dans deux ans et demi. Cela se prépare dès maintenant ! » Si Brandon Vautard « n’est pas inquiet », persuadé « que cela va revenir », Adeline Cristofoli et Jean-Louis Gudin lui font confiance. « Il en est largement capable ! Avec de l’envie et de la motivation, Jean-Louis (Gudin) peut même envisager d’aller le suivre sur Vesoul. Tout peut
se faire. »

Quant à Anaïs Michel, en pleine préparation des Jeux olympiques de Tokyo, cet été, elle n’a pas forcé outre mesure, en faisant 73, 75 et 77 kg à l’arraché. Quant à l’épaulé-jeté, elle a réussi 93 kg, puis 96 kg, avant de manquer 98 kg. Là encore des barres inférieures à ses capacités, mais l’essentiel est qu’elle soit prête le jour J.
Yves Tainturier

L’article Y’a du boulot pour les haltérophiles de Langres est apparu en premier sur LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE.

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires