L’éducation, clé de changement pour faire de l’égalité des genres une réalité à travers le monde - BLOG

En exacerbant les difficultés préexistantes, la crise sanitaire a été un accélérateur des inégalités. Cela est particulièrement vrai dans les pays à faible revenu, où les problèmes d’accès et de qualité de l’enseignement représentent un frein à l’éducation. Les premières victimes de cette crise sont les enfants les plus vulnérables, et particulièrement les <a href=filles." data-caption="En exacerbant les difficultés préexistantes, la crise sanitaire a été un accélérateur des inégalités. Cela est particulièrement vrai dans les pays à faible revenu, où les problèmes d’accès et de qualité de l’enseignement représentent un frein à l’éducation. Les premières victimes de cette crise sont les enfants les plus vulnérables, et particulièrement les filles." data-rich-caption="En exacerbant les difficultés préexistantes, la crise sanitaire a été un accélérateur des inégalités. Cela est particulièrement vrai dans les pays à faible revenu, où les problèmes d’accès et de qualité de l’enseignement représentent un frein à l’éducation. Les premières victimes de cette crise sont les enfants les plus vulnérables, et particulièrement les filles." data-credit="Kobus Louw via Getty Images" data-credit-link-back="" />

ÉDUCATION - Alors que la France accueille le Forum Génération Égalité, il est urgent que la communauté internationale se mobilise en faveur de l’éducation, puissant levier d’égalité entre les genres.

La pandémie de Covid-19 a plongé le secteur de l’éducation dans une crise sans précédent. Au plus fort de la crise sanitaire, on estime que plus d’un milliard d’élèves dans le monde ont été impactés dans leur scolarité. Il faut saluer les efforts des parents, des enseignants et des gouvernements qui ont œuvré afin de permettre aux enfants de poursuivre, tant bien que mal, leurs apprentissages à distance et rendu possible la réouverture des établissements scolaires en toute sécurité. Pourtant, bien que des millions d’enfants aient à présent retrouvé le chemin de l’école, il faut être attentif aux conséquences que cette crise pourrait avoir sur le long terme.

En exacerbant les difficultés préexistantes, la crise sanitaire a été un accélérateur des inégalités. Cela est particulièrement vrai dans les pays à faible revenu, où les problèmes d’accès et de qualité de l’enseignement représentent un frein à l’éducation. Les premières victimes de cette crise sont les enfants les plus vulnérables, et particulièrement les filles. Avant la pandémie, elles étaient déjà confrontées à d’énormes obstacles pour accéder à l’éducation. À l’échelle mondiale, 130 millions de filles n’étaient déjà pas scolarisées et dans les pays aux revenus les plus faibles, moins des deux tiers des filles scolarisées ont pu terminer leurs études primaires. La pandémie de Covid-19 a aggravé cette situation; les chiffres sont alarmants et montrent l’urgence de la situation. La fermeture des écoles n’a pas seulement eu un impact sur l’apprentissage des filles, cela les a également exposés à la violence sexiste, au mariage précoce et à d’autres formes de maltraitance et d’exploitation. 20 millions de filles pourraient ne plus jamais remettre les pieds dans une salle de classe, et 13 millions pourraient être contraintes à un mariage précoce, mettant probablement fin brutalement et injustement à leur éducation. La pandémie pourrait avoir un effet dévastateur et menace d’inverser les progrès accomplis ces dernières décennies en faveur de l’égalité des sexes.

L’éducation des filles, facteur de changement de nos sociétés

Cette crise sanitaire a mis en lumière les défis et les discriminations auxquels les filles et les enfants les plus fragiles sont encore confrontés pour construire leur avenir. L’égalité des genres est une condition préalable pour éliminer la pauvreté, bâtir des sociétés pacifiques et permettre un développement durable. L’éducation est un puissant levier pour améliorer nos sociétés. C’est la clé de changement pour faire de l’égalité des genres une réalité à travers le monde. Si chaque fille était scolarisée pendant 12 ans, le nombre de mariages d’enfants chuterait de deux tiers et les revenus plus élevés générés par les filles au cours de leur vie feraient croître l’économie à hauteur de 30.000 milliards de dollars.

Priver les jeunes filles de leur droit à l’éducation, c’est aussi exposer nos sociétés à plus de malnutrition, de grossesses précoces, de mariages forcés et de pauvreté. C’est la raison pour laquelle le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) joue un rôle central dans la lutte en faveur de l’égalité des genres. En mobilisant des financements et des partenariats pour aider les pays à faible revenu à améliorer l’équité, l’égalité des genres et l’inclusion en matière d’éducation, le GPE agit afin que l’égalité des genres soit au cœur des systèmes éducatifs.

Les filles d’aujourd’hui seront les femmes de demain

La France, qui accueille aujourd’hui le Forum Génération Égalité, joue un rôle moteur en œuvrant en faveur de l’accès à l’éducation. Ce sommet international, organisé par ONU femmes, qui rassemble les États et les acteurs de la société civile et du secteur privé afin de faire avancer les droits des femmes et des filles, est une étape majeure dans la mobilisation de la communauté internationale en faveur de l’égalité des genres. Il permet également de mettre en lumière l’importance de l’éducation dans le développement humain.

Face à la crise sanitaire et à la nécessité de construire un monde post-Covid plus équitable et plus durable, il est plus que jamais urgent d’investir massivement dans l’éducation afin d’offrir à des millions de jeunes filles et de jeunes garçons la possibilité de se réaliser pleinement. En soutenant la campagne de financement du GPE, qui vise à collecter 5 milliards de dollars, les dirigeants du monde entier ont le pouvoir de financer la transformation de l’éducation et d’envoyer des millions d’enfants dans les salles de classe. À l’occasion du Forum Génération Égalité, le président Macron a réitéré l’engagement de la France au sein du GPE, à un moment particulièrement critique pour l’éducation dans le monde, et annoncé une contribution de 333 millions d’euros.

Nous ne pouvons réaliser l’avenir que nous voulons qu’en investissant dans la génération qui le construira. Ensemble, nous pouvons lever la main pour l’éducation et poser les bases d’un avenir plus juste, plus sûr et plus stable pour toutes et tous.

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