Christian Estrosi refuse d'accueillir des réfugiés afghans à Nice

Christian Estrosi, lors de la visite d'une maison de retraite à Nice, le 4 mars 2021 

AFGHANISTAN - “Non, non, voilà c’est clair”. Invité de RTL, ce mercredi 18 août, le maire de Nice, Christian Estrosi, n’a laissé que peu de doute quant à ses intentions. Interrogé sur la situation en Afghanistan, où les talibans ont repris le pouvoir ce week-end, l’édile a écarté la possibilité d’accueillir des réfugiés dans sa ville.

Alors qu’il avait lancé un appel à la communauté internationale à ne pas abandonner le peuple Afghanistan, Christian Estrosi a d’abord évoqué les risques terroristes. ”Je suis prêt à m’inscrire dans une politique internationale. La reprise du pouvoir par les Talibans est une menace pour la sécurité du monde occidental (...) il y a un nouveau terreau du terrorisme islamisme avec une reconstitution d’Al-Qaïda”, a-t-il détaillé en appelant à une coopération internationale.

Christian Estrosi justifie ensuite sa volonté de ne pas accueillir de réfugiés en évoquant les attentats qui ont frappé Nice. “Non, non, voilà c’est clair. J’ai eu une ville qui ces dernières années a été victime du terrorisme de manière considérable”, dit-il en listant ensuite l’attentat du 14 juillet 2016 et l’assassinat de trois personnes à la basilique de Nice à l’automne dernier.

“Nous devons mettre en place une politique migratoire qui soit une politique de quota”, abonde le maire avant d’élaborer sur la nécessité de donner aux maires des moyens de se protéger. Un changement de braquet pour Christian Estrosi? En septembre 2015, ce dernier avait refusé de se “laisser dicter par le gouvernement une politique basée sur des quotas” en matière d’accueil de réfugiés dans sa ville. 

Sur Twitter, le porte-parole de Sandrine Rousseau, Thomas Portes a dénoncé ce mercredi une rhétorique “insupportable” assimilant les réfugiés à des terroristes.

Les déclarations du maire de Nice interviennent alors que plusieurs maires de gauche, dont les édiles de Strasbourg et Lyon, ont réagi à l’allocution très commentée d’Emmanuel Macron. S’indignant d’une phrase dans laquelle le président évoquait le danger des “flux migratoires irréguliers”, une dizaine d’élus se sont dits prêts à accueillir des réfugiés. 

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