Nogent dans le rétro : l’histoire des ferblantiers, plombiers et chauffagistes

Des artisans qui ont des tuyaux ! Et qui pratiquent des métiers complémentaires. Philippe Savouret parcourt la ville sur leurs traces. Rappelons que le ferblantier est un artisan couvreur-zingueur posant des ouvrages de toiture en acier ou autre : zinc, cuivre. Le plombier installe des canalisations, pose des appareils sanitaires et de cuisine. Plus tard, avec l’amélioration du confort et l’implantation du chauffage dans les maisons, le chauffagiste s’impose.

A Nogent, on trouve trois ferblantiers fin XIXe siècle : M. Laurent Grande-Rue (rue De-Lattre), chez Aubry place de l’Hôtel-de-Ville et Drouhin (place de la Résistance) ; des dynasties pour les deux derniers car on va les retrouver tout au long du XXe siècle. Pour J. Laurent, c’est une maison fondée en 1855. On voit sur une facture les différentes activités et produits proposés dans son magasin. Une carte postale nous montre la maison Drouhin-Hadet, ferblantier sur la place (de la Résistance) à droite de la mercerie Baudet. Quant à la maison Aubry, Paul a travaillé avec ses fils qui ont continué ensuite. Maurice, plutôt quincaillier, s’est installé derrière la mairie et Robert, plombier, au 3, rue Carnot. J. Laurent s’associe avec son gendre J. Varnier. Le fils de celui-ci est plus connu de nos contemporains car il s’est installé rue De-Lattre, la grosse maison au coin de La Poste (aujourd’hui la pharmacie). En plus de son atelier de plomberie, il a créé une quincaillerie tenue par son épouse, gaz, chauffage. On trouve Georges Drouhin en 1928. On a ensuite Drouhin fils, c’est Jacques. (Par ailleurs, Georges était le chef du centre de secours, a terminé commandant ; son fils Jacques lui succède en 1950, capitaine en 1953 et prend sa retraite en 1977). Jacques avait son atelier dans le renfoncement de la place, presque au-dessus de la crypte.

En 1980, Robert et son fils Jean-Claude vont créer un établissement en zone industrielle : Nogent sanitaire et chauffage (aujourd’hui BMI). Ils étaient à l’étroit rue Segrétier. Jean-Claude a continué seul à la retraite de Robert. La quincaillerie de Maurice Aubry s’arrêtera en 1985. Quand elle fut rachetée par la coiffeuse, en décapant la façade, apparut le nom du créateur de la quincaillerie : Arthur Aubry. Une autre quincaillerie apparaît fin XIXe siècle, les établissements Dansac, rue Carnot. Elle sera reprise par Louis Michel, de Lanques, début 70 jusque dans les années 1990. Plus récemment, des chauffagistes vont s’installer comme tels, le côté plomberie devenant secondaire. Parmi eux Jacky Poulot, rue du Stade, de 1967 à 1992, les établissements Roy, zone industrielle, depuis 1987, Oudin, rue des Fleurs, Bouscail rue Debussy…

1985, la quincaillerie Aubry.
Rue carnot, la quincaillerie Dansac.
1991, Nogent sanitaire et chauffage.

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