RÉGIONALES 2021 - “Nos électeurs ne se sont pas déplacés, j’appelle au sursaut”. Comme Marine Le Pen, les candidats du Rassemblement national ont tous déploré l’abstention historique pour expliquer leurs scores décevants lors de ce premier tour des élections régionales.
Une déception qui s’est parfois exprimée avec une certaine vigueur à l’égard de ces électeurs déserteurs, les candidats RN qualifiés pour le second tour n’hésitant pas à interpeller directement leurs sympathisants. “Je vous demande de vous bouger!”, s’est exclamé le candidat Sébastien Chenu, très largement devancé par Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France. “Réveillez-vous!”, a enchaîné son collègue Julien Odoul, arrivé deuxième en Bourgogne-Franche-Comté.
J’appelle les électeurs du Rassemblement National à la mobilisation générale. Nous pouvons vaincre le système Macron-Bertrand. Bougez-vous ! pic.twitter.com/2NtSYPQkVx
— Sébastien Chenu (@sebchenu) June 20, 2021
“Dimanche prochain, tout ne dépend que de vous”, a lancé aux abstentionnistes Thierry Mariani, donné contre toute attente au coude-à-coude avec le candidat LR Renaud Muselier.
“Si à nouveau vous n’allez pas voter dimanche (prochain) alors rien ne changera dans notre région, rien ne changera dans votre vie”, a-t-il menacé.
“On a le droit d’être en colère, on a le droit de râler, mais on ne changera pas la politique dans notre pays sans remplacer les politiques qui sont au pouvoir”, a estimé sur le même ton Jordan Bardella, arrivé très loin derrière Valérie Pécresse (ex-LR) en Île-de-France.
Des scores très inférieurs à 2015
Si la déception est patente, c’est que les résultats du RN sont très loin de ceux que les sondages pouvaient lui laisser espérer. Le Rassemblement national n’arrive en tête ce dimanche dans aucune région, hormis peut-être en Paca, réalisant des scores inférieurs à 2015 et plus bas qu’attendu, dans un scrutin pourtant test pour sa présidente et candidate à l’Elysée Marine Le Pen. Aux précédentes régionales, le Front national avait réuni 27,7% des voix au premier tour et était arrivé en tête dans six régions.
Le parti d’extrême droite, qui enregistre entre 8 et 9 points de moins qu’en 2015, ne semble être nulle part en position de l’emporter, faute de réserves de voix.
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