Régionales 2021: Quelles alliances et désistements après les résultats?

Quelles fusions et alliances vont se négocier après les résultats aux élections régionales?

ÉLECTIONS - Jamais, dans l’histoire de la Ve République, les Français n’ont autant boudé les urnes: moins d’un tiers d’entre eux ont voté le dimanche 20 juin au premier tour des régionales et départementales 2021, marqué par la solidité des présidents de région sortants (comme Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Valérie Pecresse ou encore Carole Delga) et un résultat du Rassemblement national (RN) et de La République en marche (LREM) loin de leurs espérances.

Suivez en direct ci-dessous (et après la carte des résultats) les réactions et développements après l’annonce des résultats. Les tractations commencent, et s’étaleront jusqu’à mardi 18h, pour négocier des alliances, fusions ou retraits de listes pour le second tour, notamment en PACA, région où le RN est le mieux placé. Rafraîchissez régulièrement la page pour avoir les dernières informations. 

 

 

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7h30: En Martinique, le président sortant devancé, 4 listes en mesure de se maintenir

La liste conduite par le député Serge Letchimy (DVG) est arrivée en tête dimanche au 1er tour du scrutin territorial en Martinique avec 31,66% des suffrages devant celle du président sortant, l’indépendantiste Alfred Marie Jeanne qui a obtenu 25,80%. Jean Philippe Nilor, député du sud, dissident du mouvement indépendantiste termine à la troisième place avec 12,01% des suffrages. La sénatrice divers gauche Catherine totalise 10,63% des suffrages. Les électeurs ont, une fois encore, manifesté leur désintérêt pour ce scrutin puisque près de 68% d’entre eux ont boudé les urnes.

 

Quatre listes sur 14 sont donc en mesure de se maintenir au second tour. Aucun des prétendants au fauteuil de président n’avait dévoilé sa stratégie pour le second tour dimanche soir.

7h: ​Les sortants en tête à La Réunion, en Guyane et en Guadeloupe

À La Réunion, le divers droite Didier Robert, président sortant de la région, a terminé en tête du premier tour des régionales avec 31,10% des suffrages dimanche soir, dans un contexte de forte abstention (63,56%). Derrière lui, Huguette Bello, la maire divers gauche de Saint-Paul (ouest de l’île) et Ericka Bareigts, la maire PS de Saint-Denis, se placent respectivement en deuxième et troisième position avec 20,74% et 18,48%.

Sur les 11 listes en lice, ces trois candidats sont les seuls à pouvoir se maintenir au second tour dans cette île de l’océan Indien. Le total des voix de gauche, qui n’avait pas réussi son union, dépasse celui de Didier Robert. Didier Robert, à la tête d’une liste d’union des droites et des centres, a été condamné le 21 mai dernier à 15 mois de prison avec sursis et à trois ans d’inéligibilité dans une affaire de prise illégale d’intérêt. Il a cependant fait appel, ce qui lui a permis de mener cette campagne.

En Guyane, le président Rodolphe Alexandre (DVG) est arrivé largement en tête avec 43,72 % des suffrages exprimés, sans obtenir la victoire qu’il espérait dès cette première échéance. Ses adversaires ont critiqué le maintien de l’élection en raison d’un contexte sanitaire difficile sur ce territoire français d’Amérique du Sud où perdure une troisième vague de l’épidémie de Covid-19 avec un taux d’incidence moyen autour de 300 cas sur 7 jours pour 100.000 habitants depuis au moins 2 semaines.

Le maire amérindien de la petite commune d’Awala Yalimapo sur le littoral Nord Ouest arrive en 3e position avec 23,34% des suffrages exprimés. Soutenu par l’ex-Garde des sceaux, la Guyanaise Christiane Taubira, quelques jours avant le scrutin, il ne l’emporte que sur sa commune.

En Guadeloupe, le président sortant, Ary Chalus (LREM), a raté de peu une réélection dès le premier tour, avec 49,31% des suffrages, loin devant la liste de la présidente socialiste du département Josette Borel Lincertin (17,38%). Surprise de ce premier tour, Ronald Selbonne, porte-parole de l’Alyans Nasyonal Gwadloup (nationalistes), arrive en troisième position. 

Comme ailleurs, ce scrutin où 12 listes étaient en lice, a été marqué par une très forte abstention avec un taux de participation de 30,85% contre 47,21% en 2015, après une campagne électorale émaillée d’enquêtes politico-financières avec plusieurs candidats placés en garde à vue ces dernières semaines, parmi lesquels Ary Chalus.

 “Bougez-vous!” Quand le RN sermonne ses électeurs déserteurs

“Nos électeurs ne se sont pas déplacés, j’appelle au sursaut”. Comme Marine Le Pen, les candidats du RN ont tous déploré l’abstention historique pour expliquer leurs scores décevants lors de ce premier tour des élections régionales. Une déception qui s’est parfois exprimée avec une certaine vigueur à l’égard de ces électeurs déserteurs, les candidats RN qualifiés pour le second tour n’hésitant pas à interpeller directement leurs sympathisants. 

 

4h30: Où la droite a fait ses meilleurs scores

Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand superstars, les sortants en position favorable (hormis Renaud Muselier en Corse). Voilà pour les points positifs de la droite qui a cependant eu du mal dans les terres qu’elles ne détenait pas. Exemple en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie où les candidats dépassent à peine 11%.

Carte réalisée sur la base des estimations Ipsos pour France Télévisions, Radio France et La Chaîne parlementaire.

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4h: En Paca, EELV retire son soutien à Jean-Laurent Felizia

Le bureau exécutif d’EELV a choisi dimanche soir de “faire barrage” au Rassemblement national (RN) en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et de retirer son soutien à l’écologiste Jean-Laurent Felizia, qui souhaitait se maintenir après être arrivé troisième au premier tour des régionales derrière le RN Thierry Mariani et le sortant LR Renaud Muselier.

“Réuni ce soir en bureau exécutif, Europe Ecologie-Les Verts appelle à faire barrage à l’extrême droite en PACA et ne soutiendra pas la liste du ‘rassemblement écologique et social’ si elle venait à se maintenir”, a-t-il indiqué sur Twitter. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faudra, a également appelé au retrait de la liste.

22h: Anne Hidalgo appelle à voter Julien Bayou en Île-de-France

La maire socialiste de Paris et potentielle candidate à la présidentielle appelle “la gauche et les écologistes, première force politique du pays, à se rassembler partout pour le second tour”. “Cela nous donne une responsabilité immense pour préparer l’avenir du pays et construire l’alternance”, dit-il aussi. En Île-de-France, elle appelle à soutenir le candidat d’EELV Julien Bayou. 

 

 

Estimation Ipsos pour France Télévisions / Radio France / La Chaîne Parlementaire

1- Valérie Pécresse (LR) 34,2%
2- Jordan Bardella (RN) 14,6%
3- Julien Bayou (EELV) 12,9%
6- Clémentine Autain (LFI-PCF) 11,4%
4- Laurent Saint-Martin (LREM)10,8%
5- Audrey Pulvar (PS) 10,6%
7- Victor Pailhac (écologiste) 2,2%
8- Nathalie Arthaud (LO) 1,8%
Autres listes: 1,5% 

20h25: Le rapport de forces national

Au niveau national, deux tendances se dégagent: le bloc de droite et le bloc de gauche font de bien meilleurs scores que Le Rassemblement national et que La République en Marche, très loin avec ) peine plus de 10% des voix. Vu par l’Ifop, cela donne un bloc de gauche largement en tête.

 

20h: L’abstention devrait atteindre entre 66 et 68,6%

Au regard du taux de participation historiquement faible enregistré à 17h, les instituts de sondage anticipent une abstention record d’ici 20h, oscillant entre 66,5% et 68,6%. Selon Ipsos/ Sopra Steria, l’abstention devrait atteindre 66,1% tandis que l’institut Harris Interactive l’évalue à 68,6% à l’heure de la fermeture des derniers bureaux de vote. Pour l’Ifop, l’abstention devrait s’établir autour de 68%. Jusqu’à présent, l’abstention la plus élevée pour un premier tour des régionales datait de 2010 avec 53,67%.  

 

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