Chasse : Les conducteurs de chiens de rouge sont dans les starting-blocks

Rencontre avec Claude Berkane, représentant des conducteurs de chiens de rouge en Haute-Marne. Il parle de sa passion.

Claude Berkane est délégué départemental de l’Union nationale pour l’utilisation des chiens de rouge (Unucr) depuis l’an 2000. « Je ne chasse plus, on ne peut pas quand on est conducteur de chien de rouge. Si on est appelé, il faut partir, prévenir tout le monde. Et puis le téléphone ne passe pas…C’est compliqué », observe ce dernier en riant. Il se consacre donc à la recherche d’animaux blessés durant la chasse. « Je me suis mis à la recherche au sang en 1983 », se souvient-il. Il n’a jamais arrêté. Il vit sa passion avec sa fidèle Maddy, un rouge de Hanovre. Tonique, pleine d’enthousiasme, elle a son caractère, « mais il en faut pour faire de la recherche », plaisante Claude Berkane.

« Nous sommes 24 conducteurs en Haute-Marne. Il y a eu trois nouveaux en 2020 et un en 2021. Il y en a aussi qui arrêtent, à cause de l’âge ou parce qu’ils ont perdu leur chien. Pour bien faire, il faudrait que l’on soit 30. »

« On peut tous être appelés »

C’est une activité qui peut sembler difficile à comprendre pour qui n’y connaît rien. C’est surtout très noble et cela dénote de compétences particulières, de la part du conducteur comme de son chien. « Il y a pas mal de chiens qui peuvent pister. Après, on voit souvent des rouges de Bavière, labradors, fauves de Bretagne, kopovs et même des teckels à poil dur. » A chacun ses qualités. « Un grand chien pourra stopper l’animal blessé. Même si le teckel est très bon, ça peut être plus compliqué… »

L’Unucr a des conducteurs sur l’ensemble du département. « On peut tous être appelés pour aller chercher un animal n’importe où », reprend Claude Berkane. « On peut aussi être amenés à se déplacer uniquement pour faire un contrôle de tir quand le chasseur n’est pas certain d’avoir blessé l’animal. Dans ces cas-là, j’amène ma chienne, elle tourne dix ou quinze minutes et on est rapidement fixé  », ajoute-t-il.

Suivre la piste

Certains signes peuvent être trompeurs. « Il ne faut pas se fier à la quantité de sang découverte après un tir. Nous, si on se coupe à un doigt par exemple, on saigne beaucoup sur le coup, mais on peut courir ensuite. » Il n’y a jamais de certitude sur le temps qui sera nécessaire pour retrouver un animal blessé.

Tous les conducteurs ont suivi une formation sur l’un des deux sites français en mesure de les dispenser. Dans le secteur, c’est à Nancy que ça se tient. Les chiens doivent eux aussi passer une épreuve visant à déceler leurs aptitudes.

« Cela se passe une fois par an et par département », ajoute Claude Berkane.

Il insiste sur le lien entre chien et conducteur pour être efficace. « Le chien doit développer son instinct de prédateur. On l’habitue à rester concentré sur sa piste, celle d’un animal blessé, qui sera plus facile à trouver que n’importe quel autre sanglier ou biche. »

Sylvie C. Staniszewski

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