Homme d’affaires, chanteur, ministre, directeur d’école (de commerce évidemment), comédien, président à succès de club de football, propriétaire d’équipe cycliste… Mais également justiciable rattrapé par les affaires. D’immensément riche à potentiellement ruiné. De star de la politique et du monde du sport à personnage infréquentable. Bernard Tapie aura tout connu. Qu’on l’ait porté aux nues ou détesté, on ne peut en tout cas pas lui enlever d’avoir voulu sans cesse aller de l’avant. Comme on dit, il n’y a bien que ceux qui ne tentent rien qui ne risquent pas de se tromper. Même si les voies pour y arriver sont parfois méchamment tortueuses. Le sulfureux Tapie aura réussi. Il aura également connu les échecs. Mais jamais, il n’a laissé indifférent.
C’était ça, Bernard Tapie. Rarement dans la demi-mesure. Il n’aura de la même manière jamais inspiré de tièdes sentiments. On l’adorait ou on le détestait. Mais avec, toujours, quoi qu’on pense du personnage, un incontournable constat : Bernard Tapie fut un sacré bonhomme, un sacré personnage !
Il aura résisté à tout. Et on ne parle pas ici d’attaques gratuites. Certes, ses succès ont pu, c’est certain, faire naître la jalousie. Jusqu’à vouloir l’abattre. Mais il faut bien avouer qu’il avait fait ce qu’il fallait, si l’on peut dire, pour attirer les problèmes.
Reste que le lion, toute sa vie prêt à sortir les griffes, à rugir, était toujours là, presque égal à lui-même. Presque. Seul le cancer aura eu raison de cet être hors du commun. Et encore. Pendant ses années de souffrance, il réussit à donner quelques leçons. Mais de courage, cette fois. De celles qui inspirent le respect.
L’article Le lion – L’édito de Christophe Bonnefoy est apparu en premier sur LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE.
0 Commentaires