Colombey-les-Deux-Eglises : comprendre les discriminations pour mieux les combattre

Dans le cadre de la Semaine des différences, deux intervenantes du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) sont venues à la rencontre des élèves de 4e du collège de Colombey, lundi 22 mars.
Pauline Guiot, assistante d’éducation, et Kathy Joly, infirmière au collège, sont à l’origine de ce projet. Partant du constat que les différences sont assez souvent stigmatisées dans la cour de récréation et dans les couloirs de l’établissement, l’objectif de cette action est de sensibiliser les élèves à la tolérance. Cela passe par une réflexion sur nos représentations, nos peurs, nos réflexes, tous les ressentis et les incompréhensions qui peuvent conduire au sexisme, au racisme, à l’homophobie ou au rejet des personnes en situation de handicap.
La première intervention de la semaine a été animée par Jeanne Sellier, présidente du CIDFF, et Isabelle Robert, juriste au sein de l’association. En s’appuyant sur une série de petits films préventifs (“Dépassons nos préjugés. Luttons contre le sexisme et l’homophobie au travail”), les deux intervenantes ont engagé une discussion avec les élèves autour des moqueries, du rejet, et parfois de la haine qu’une simple phrase ou remarque peut induire. Partant de là, un échange s’est construit autour des termes d’“homophobie”, de “sexisme”, de “discrimination”, de “harcèlement” et d’“orientation sexuelle”. La terminologie actuelle (LGBT, QIA) a été expliquée et des situations concrètes ont été analysées. Il s’agissait avant tout de prendre conscience que ces différences ont tout lieu d’être et qu’elles ne doivent en aucun cas être prétexte aux railleries, aux injures et au rejet, qui peuvent conduire très vite à l’exclusion et à la mise au ban des personnes qui les subissent. Si c’est le cas, la loi prévoit des sanctions pénales et il est toujours possible pour une victime de porter plainte auprès de la gendarmerie, de la police, du tribunal (procureur de la République) ou bien de la préfecture (défenseur des droits). L’essentiel pour les victimes étant, dans un premier temps, de mettre des mots sur leurs ressentis, de ne pas s’isoler et d’en parler à des personnes de confiance. Pour les agresseurs, il est important qu’ils comprennent que rien n’est anodin : le mépris engendre l’exclusion. Les malentendus peuvent rapidement devenir néfastes si l’on n’a pas conscience que nos préjugés font du tort à ceux que l’on critique, même sur le ton de la plaisanterie. En analysant des situations particulières, comme se moquer d’un garçon qui s’habille en rose ou d’une fille qui porte une jupe, les élèves ont réfléchi à cette notion abstraite qu’est la tolérance, qui devient concrète et primordiale dans la vie de tous les jours.

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