POLITIQUE - La menace d’un report continue de susciter de vives réactions. Ce lundi 12 avril, sur France Info, Valérie Pécresse, présidente sortante de la région Ile-de-France, s’est fermement opposée à un nouveau report des élections régionales et départementales. D’après l’ancienne ministre, un nouveau report de ces élections n’est pas explicable.
D’abord questionnée sur la missive envoyée par le gouvernement à destination des maires de France, demandant leur avis sur la tenue (ou non) des élections les 13 et 20 juin prochains, Valérie Pécresse dénonce une “pseudo consultation à la va-vite des maires.” Un avis qui ne saurait justifier que l’on déplace à nouveau un tel rendez-vous, selon elle.
“On ne confine pas la démocratie”
“Les élections sont un rendez-vous avec le peuple”, assure Valérie Pécresse. Selon elle, “il faut un motif impérieux” pour justifier ce changement de rendez-vous. Motif qu’elle juge inexistant. “Ma conviction est qu’il n’y a pas de motif impérieux pour déplacer une deuxième fois les élections régionales et départementales.”
Consultation des maires avant un éventuel report des élections régionales et départementales : "C'est un prétexte désespéré... Il n'y a pas de motif impérieux pour les reporter une deuxième fois", souligne Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France pic.twitter.com/FnNACInwvG
— franceinfo (@franceinfo) April 12, 2021
Une position qui trouve un certain écho chez le président du Sénat, Gérard Larcher, qui a annoncé ce dimanche 11 avril sur LCI qu’un nouveau report le pousserait à prendre une mesure forte. ”Puisqu’il y a des incertitudes juridiques dans le respect de la Constitution... si le gouvernement venait à demander au parlement le report de ces élections, alors je saisirais le Conseil constitutionnel.” Car selon le président du Sénat, “on ne confine pas la démocratie.
“Fin de ma carrière politique” en cas de défaite
À propos du scrutin prévu en juin, Valérie Pécresse prévient: “Ce rendez-vous des régionales est un rendez-vous très important avec mes administrés, je leur ai tout donné pendant cinq ans et donc ce sera à eux de décider quel est mon avenir politique”.
“Si les Franciliens pensent que je peux être le rempart qui les protège, ils voteront pour moi, s’il pense que quelqu’un d’autre fera mieux le travail, à ce moment-là, ça sonnera effectivement la fin de ma carrière politique”, a-t-elle ajouté.
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