Une erreur qui coûte – L’édito de Christophe Bonnefoy

Les retraités ne sont pas les moins courtisés des électeurs. Et restent peut-être parmi les plus difficiles à convaincre. Peu influençables souvent. Aux opinions politiques bien ancrées depuis des lustres, la plupart du temps. Une campagne – pour la présidentielle par exemple – peut facilement se perdre si on n’a pas pris garde de satisfaire les aînés…

On voit d’ailleurs à quel point le sujet des retraites est clivant, au fil des tentatives de réformes. Pour les futurs retraités, comme pour ceux qui, enfin, sont déjà passés du monde du travail à celui d’un repos bien mérité.

Dans ce contexte, le rapport de la Cour des comptes publié le 18 mai ne va pas vraiment aller dans le sens des potentiels candidats qui voudraient se mettre les électeurs – pardon, les retraités – dans la poche. Ainsi, les erreurs dans le calcul des pensions sont nombreuses. Plus nombreuses qu’auparavant. Un dossier sur six serait concerné, et le plus souvent au détriment de ceux qui attendent leur maigre pécule en fin de mois. Le manque à gagner atteint, dans le pire des cas, 1 000 euros à l’année. Une broutille ? Pas pour des retraités dont le montant moyen des pensions est aujourd’hui de 1 393 euros nets par mois. Bien sûr, l’erreur n’est pas systématique. Evidemment, elle ne touche pas 100 % de la population des retraités. Mais tout de même. Au final, qu’en retiendront-ils ? Qu’ils ont travaillé toute leur vie sans pour autant avoir l’assurance de toucher en totalité ce à quoi ils ont droit. Certes, l’erreur a déjà été ou sera réparée. Mais chacun sait le poids des symboles…

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