Pour la fête des pères, osons être les papas que nous rêvons d’être! - BLOG

En cette fête des Pères, osons! Osons libérer le papa qui est en nous! Osons laisser s’exprimer le papa qui a envie de s’investir, mais qui parfois ne se l’autorise pas. Car de trop nombreuses petites voix parlent trop fort (les siennes et celles des autres). Et qui disent que la parentalité “c’est une affaire de maman”. Que le père “ne doit pas diminuer son engagement professionnel au détriment de son enfant”. 

PATERNITÉ - Comme pour de nombreux sujets sociétaux aujourd’hui, la paternité évolue entre deux mondes. Un pied dans l’Ancien Monde et ses (trop nombreux) restes de notre héritage patriarcal. Un pied dans le Nouveau Monde et ses envies d’égalité, d’équilibre et d’harmonie (entre les femmes et les hommes, entre sa vie pro et sa vie perso…). Un grand écart qui est aussi générationnel.

Ce nouveau congé paternité, c’est un outil. Un outil symbolique. Un outil qui ouvre des portes. Et c’est à chacun de faire le choix de passer cette porte. Car il s’agit bien de choix. Tout l’enjeu est là! Se libérer de toutes les injonctions, si nombreuses, qui vont dans un sens ou dans un autre. Et qui empêche parfois de faire son propre choix. L’année dernière, dans la tribune publiée dans le HuffinPost sur l’augmentation de la durée du congé paternité, nous avions fait un appel à des témoignages et nous en avons reçu près de 500 en une semaine. Et de nombreux papas nous confiaient leurs envies de s’investir en tant que père. Tout en précisant qu’ils ne le pouvaient pas face aux nombreuses injonctions personnelles, familiales, amicales ou professionnelles. 

Alors, en cette fête des Pères, osons! Osons libérer le papa qui est en nous! Osons laisser s’exprimer le papa qui a envie de s’investir, mais qui parfois ne se l’autorise pas. Car de trop nombreuses petites voix parlent trop fort (les siennes et celles des autres). Et qui disent que la parentalité “c’est une affaire de maman”. Que le père “ne doit pas diminuer son engagement professionnel au détriment de son enfant”. 

Car finalement, un papa aujourd’hui, c’est exactement ça! Un homme qui choisit d’être libre. Libre de choisir comment il souhaite vivre son rôle de papa. Libre de réinventer sa vie sans l’abandonner, mais en la remodelant à l’image de la nouvelle vie avec enfants. Libre de construire un monde différent pour ses enfants. Un monde plus égalitaire et harmonieux.

La paternité, au centre de la vie

Depuis quelques années, le monde est secoué de prises de consciences et d’envie de vivre autrement. Avec plus de justesse et d’équilibre. Et quand on y regarde de plus près, ces engagements ont un point commun: la parentalité. Car justement, devenir parent, c’est se dénombriliser. Ce n’est plus penser et agir juste pour soi, mais aussi pour son enfant, les autres et le monde. C’est la puissance de l’exemplarité pour mes enfants dans mon rôle de père. Alors libérer la paternité, au même titre que la maternité, c’est libérer et accélérer bien des changements de notre quotidien: 

  • l’écologie: en devenant parent, le sens écologique n’est plus du tout le même. Quelle planète ai-je envie de laisser à mes enfants?
  • l’égalité Femme/Homme: que l’on soit papa d’une fille ou d’un garçon, on ne peut que penser à ce que sera la vie de nos enfants une fois adultes. Et pour la nouvelle génération, l’égalité Femme/Homme n’est pas une question. Juste une réalité qui prend encore trop de temps à exister;
  • la place des femmes: 50% des papas sont pères d’une fille. Et souhaitent qu’elle puisse s’épanouir librement, comme elle l’entend. Et comme la place des femmes est aussi une affaire d’hommes, les 50% des papas qui sont père d’un garçon ont naturellement aussi envie d’impacter sur le sujet;
  • l’ouverture sur la différence et les différences (d’origine, de sexualité, de religion…): et si demain ma fille ou mon fils est ami. e ou amoureux.se d’une personne d’une culture différente? C’est de ma responsabilité de lui laisser ouvert toutes les possibilités;
  • l’équilibre vie pro/vie perso: indéniablement, la relation au travail se transforme depuis quelques années. Sa mutation s’est même accélérée depuis 1 an avec la crise du COVID. Quelle voie ai-je envie de montrer à mes enfants en tant que père? Une voie équilibrée ou un surengagement au boulot, au risque de passer à côté de ma vie personnelle?
  • la charge mentale: suis-je OK autour des ravages de la charge mentale sur les femmes, sans agir sur le sujet? Suis-je OK pour que demain ma fille souffre de cette charge? Suis-je OK que demain mon fils contribue à alourdir cette charge au sein de son couple?

Libérons les paroles des papas!

En cette période de fête des Pères, les papas sont dans la lumière. Mais si nous souhaitons qu’ils prennent réellement la place dont ils ont envie, le monde a besoin d’exemples. Sur chaque évolution sociétale, le changement se fait grâce à des rôles modèles. Alors, libérons la parole des papas d’aujourd’hui! Laissons-leur l’espace. Laissons les être les papas qu’ils ont vraiment envie d’être.

Parlons de Gaël, papa d’un bébé prématuré et qui a décidé de créer une entreprise dédiée aux parents de prématurés, pour mieux les aider. Parlons de Gabriel qui a évolué professionnellement suite à son congé parental de 5 mois, car il avait développé, en vivant pleinement son rôle de papa, de nouvelles compétences. Parlons de Maxime qui a fait un Baby Blues à la naissance de son fils avant de devenir un papa ultra investi. Parlons d’Alexandre qui a imposé à son entreprise de finir son boulot chaque jour à 17 h pour aller chercher sa fille chez la nounou. Parlons de Samuel qui a décidé d’arrêter ses études de médecine pour devenir papa au foyer. Parlons de Pierre qui, en déplacement le jour des attentats de Charlie Hebdo, a quitté son job de commercial qui l’amenait loin de ses enfants toutes les semaines.

Mais parlons aussi de Greg, chef de rang, qui n’a pas osé demander le congé paternité à son employeur. Parlons de GI, cadre commercial, qui a eu peur du jugement moral, et qui n’a pu être auprès de sa femme, qui s’est épuisée sur les 1res semaines du bébé la menant à être hospitalisée d’épuisement. Parlons de Damien, employé, qui s’est fait refuser son congé paternité par son employeur. Parlons de Siegfried qui n’a pu être présent auprès de son fils et de sa femme qui n’a pu se remettre sereinement de ses complications post-accouchement et qui a enchainé 8 mois d’ostéo, kiné, IRM et qui n’a pu profiter de son fils à cause de ses douleurs…

La place des papas dans notre société est l’affaire de tous: de chaque homme, de chaque femme, des entreprises (qui ont un rôle clé pour accompagner le déploiement de ce nouveau congé paternité de leurs collaborateurs), des politiques, des médias… Faisons de ce nouveau congé paternité un moyen de changer les codes de la société. Faisons de cette fête des Pères une ère nouvelle pour les papas, et pour la vie de tous, tout simplement. Laissons les pères être les papas dont ils rêvent.

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