Jusqu’au 30 octobre, le Français Thomas Pesquet est en mission dans la Station spatiale internationale. Avec six astronautes, il va effectuer de nombreuses expériences scientifiques, technologiques et mêmes pédagogiques, en apesanteur. Le chef de projet de la Mission Alpha au Centre national des études spatiales, Rémi Canton, raconte.
Qui réalise la Mission Alpha ?
A bord de la Station spatiale internationale, Thomas Pesquet n’est pas seul. L’équipe est composée de six autres astronautes, un Japonais, un Américain et une Américaine, ainsi que deux Russes et un Américain qui avaient déjà pris place auparavant. « L’ISS est un laboratoire. Les équipes s’y succèdent. Cela signifie qu’avant Thomas, il y avait des astronautes. Certains ont cédé leur place, d’autres restent encore un peu. Thomas n’est là que pour une durée limitée de six mois. Il n’est qu’un maillon de la chaîne », raconte Rémi Canton, le chef de projet de la Mission Alpha au Centre national des études spatiales.
Où se situe la Station spatiale internationale ?
En réalité, Thomas Pesquet n’est pas loin de nous ! La Station spatiale internationale est située à moins de 400 km au-dessus de nos têtes. Thomas Pesquet publie régulièrement sur Instagram des photos de la France, prises de l’ISS et l’on reconnaît parfaitement les contours du pays.
A quoi sert la mission ?
Chaque astronaute a un programme scientifique à effectuer. En moyenne, une centaine d’expériences, concoctées par des chercheurs aux Etats-Unis, en Russie, au Japon, au Canada et en Europe, seront réalisées. Elles sont, d’abord, scientifiques. « Elles vont se dérouler sur des matériaux, du liquide, des plantes ou encore le corps humain », détaille Rémi Canton.
« Les chercheurs veulent observer certains phénomènes en apesanteur. Avec la gravité, sur Terre, on n’aurait pas les mêmes résultats. Les astronautes suivent des procédures définies par les chercheurs, sur Terre. Ils appliquent des check-lists ». Il est également question d’expériences technologiques, en vue de préparer un retour d’humains sur la Lune. Enfin, Thomas Pesquet effectuera une expérience pédagogique avec des élèves de primaire et de collège.
De quelles expériences est-il question ?
Elles sont très nombreuses et parfois même très compliquées à comprendre. Mais on peut en citer quelques-unes, plus simples.
Les chercheurs vont par exemple étudier le sommeil. L’ISS se déplace à la vitesse de 28 000 km/h et effectue le tour de la Terre en 1 h 30. Ainsi, un jour sur Terre représente environ 45 périodes de jour et 45 périodes de nuit dans l’ISS. « Le rythme biologique est donc modifié. Et puis il y a le confinement et l’apesanteur. A l’aide de capteurs, nous enregistrerons des données », indique Rémi Canton.
Chaque jour, les astronautes effectuent deux heures de sport sur de drôles de vélos. Ils sont munis de systèmes respiratoires et de casques de réalité virtuelle sur les yeux, qui déroulent un film et le parcours choisi. « Ils peuvent ainsi avoir l’impression de se retrouver dans les rues de Paris. Plus ils pédalent vite, plus ils avancent. Pendant ce temps, les chercheurs captent des informations importantes sur le corps humain ».
En utilisant un matériel similaire, les astronautes auront également droit à des expériences de robotique. « Ils effectuent, avec le casque sur les yeux, des tâches pour piloter un bras robotique. Ceci va servir à mieux comprendre comment fonctionne le cerveau sur ce type de travail fin », poursuit Rémi Canton.
Delphine Catalifaud
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