CORONAVIRUS - “J’ai changé d’avis”. D’abord réticent à la vaccination contre le Covid-19 obligatoire pour les soignants, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, invité de France Inter ce mercredi 30 juin, s’y est finalement dit favorable dès “maintenant”.
Au micro, ce spécialiste de l’immunologie estime même qu’il y a urgence. “J’ai changé d’avis. Très franchement, j’étais contre l’obligation et il me semble que maintenant on a atteint le niveau où on doit envisager une obligation au niveau des soignants”, a-t-il d’abord déclaré.
Jean-François Delfraissy : "J'ai changé d'avis : j'étais contre l'obligation [de vaccination], et il me semble que maintenant on doit l'envisager pour les soignants" #le79interpic.twitter.com/Hr5A8hEMJT
— France Inter (@franceinter) June 30, 2021
La veille sur franceinfo, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que le gouvernement se laissait jusqu’à la fin de l’été et le mois de septembre avant, éventuellement, de passer par la loi pour rendre la vaccination obligatoire.
Pour Jean-François Delfraissy, en revanche il n’y a plus matière à attendre. ”À mes yeux, beaucoup se joue dès maintenant. Parce que si on veut anticiper ce qu’il se passera en septembre, c’est maintenant”, a-t-il estimé ajoutant que sans stigmatiser il fallait aussi “aller vers” celles et ceux qui hésitent à se faire vacciner afin de les “accompagner” et de leur “expliquer”. À la mi-juin, selon des chiffres du ministère de la Santé, moins de 60% des soignants travaillant en Ehpad étaient vaccinés contre le Covid-19.
Le président du Conseil scientifique a également appelé à la plus grande vigilance face à l’été qui vient et quant au risque d’une quatrième vague dès la rentrée. “On doit se souvenir de ce qui s’est passé l’été dernier: on était à des chiffres à peu près comparables, et on a vu la deuxième vague en septembre”, a-t-il dit, prédisant néanmoins une quatrième vague “beaucoup plus nuancée que les trois premières”.
Des mises en garde qui interviennent dans un contexte de montée en puissance du variant Delta, lequel représente actuellement 20% des nouveaux cas. Interrogé sur BFMTV, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre de l’Institut Pasteur, a jugé que cette variante deviendrait dominante “dans les semaines qui viennent”.
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