Obligés depuis hier de contrôler la validité des pass sanitaires de leurs clients, les restaurateurs ont fait de leur mieux pour assurer leur nouveau rôle. Une tâche qui ne les réjouit pas forcément mais qui s’impose à eux.
S’ils n’ont pas enfilé de tenue de gendarme, comme ce fut le cas pour le chef étoilé Philippe Etchebest, ni mis de T-shirt informant qu’ils ne sont pas policiers, les restaurateurs ont joué les contrôleurs de pass sanitaires hier. Obligatoire depuis ce lundi, la vérification des pass des clients, que ce soit en salle ou en terrasse fait désormais partir du quotidien des professionnelles de la restauration.
Installé en bordure du lac de La Liez, le O Corsaire a dû contrôler la cinquantaine de personnes qui ont mangé à ses tables hier midi. Une tâche dont s’est chargé le patron de l’établissement Brice Odin. « Il faut une personne qui soit responsable des vérifications », indique le professionnel. Il souligne que « nous n’avons eu aucune formation par rapport à ce qui nous est demandé ». De la rigueur et de l’organisation, c’est également ce que met en avant Arnauld Didier, le patron de la brasserie de Foy.
L’établissement a, par ailleurs, mis en place pour sa terrasse une procédure qui évite les erreurs. « Lorsque les clients arrivent et nous demandent s’ils peuvent manger, nous les installons à table. Dans un premier temps, nous posons un petit chevalet sur la table avec le QR code de la brasserie pour avoir le suivi avec l’application Tous anti-Covid », explique Arnauld Didier.
Dans un second temps, « le serveur qui gère la zone où se trouve la table contrôle les pass des personnes et une fois cela fait, le chevalet est retiré et remplacé par un sous-boc qui signifie que la commande peut être prise ». Une organisation que l’établissement a voulu pour être le plus cadré possible.
Les soucis à gérer au quotidien
Le restaurateur de La Liez explique pour sa part que « maintenant que la loi est passée, peu importe ce que l’on en pense au départ, il faut l’appliquer et c’est ce que l’on va s’atteler à faire ». Pour le premier service, si dans l’ensemble les contrôles des pass se sont « très bien passés », Brice Odin a toutefois été confronté à des petits soucis dans la lecture des QR code.
« Je n’ai pas pu scanner le code d’un couple de clients suisses qui avaient bel et bien son pass sanitaire », indique le restaurateur. Il souligne par ailleurs qu’il a aussi rencontré un souci avec le QR code d’un autre client qui « s’est révélé illisible pour la machine ». Il ajoute aussi que « les journées à forte affluence pourraient se révéler plus compliquées à gérer avec les clients qui s’installent parfois sans qu’on ait eu le temps de nettoyer et de contrôler ».
Des petits soucis, « parfois liés à la qualité de l’impression sur papier ou à une pliure de la feuille », qu’ont également pu constater la brasserie de Foy mais aussi le Cheval Blanc. Pour autant, dans ce dernier établissement, son directeur Yves Chevalier reconnaît « que le premier service s’est bien passé mais il est vrai que notre clientèle n’est pas forcément la même que celle que l’on peut trouver dans des fast-food de région parisienne ».
Yves Chevalier souligne également tout deux que « peu de personnes se sont montrées réfractaires même s’il y en a toujours ». Le patron du Cheval blanc explique que « ceux qui sont contre et qui nous ont dit “On ne reviendra pas” peuvent toujours manger chez eux ».
De son côté, Arnauld Didier explique avoir « vu quelques personnes remonter la place ou arriver du square Henryot et rebrousser chemin après avoir vu le panneau indiquant l’obligation du pass sanitaire ». Pour autant, comme pour les réfractaires, « cela ne représente qu’une minorité ».
P. G.
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