
POLITIQUE - Coup de gueule du soir. Invité du “21h:23h” de franceinfo, jeudi 7 octobre, Ian Brossat s’est emporté contre l’omniprésence politique d’Éric Zemmour -dont la percée, dans les intentions de vote, marque ce début de campagne- accusant les médias d’avoir “produit” le polémiste d’extrême droite.
“Je vous le dis, j’en ai ras-le-bol de ces débats de merde auxquels on a droit matin, midi et soir”, s’est agacé le directeur de campagne de Fabien Roussel, le candidat communiste à la prochaine élection présidentielle, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Et d’ajouter, toujours aussi remonté, à l’attention des journalistes présents sur le plateau: “Posez-vous, vous aussi, un certain nombre de questions. Quand le matin on parle immigration, l’après-midi on parle immigration, le soir on parle immigration, ça produit Éric Zemmour.”
🗣️ "J'en ai ras-le-bol de ces débats de merde, j'en ai rien à foutre du prénom des gens"
— franceinfo plus (@franceinfoplus) October 7, 2021
Le coup de gueule de @IanBrossat contre Éric Zemmour
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Pour Ian Brossat, “le débat politique est pourri” par les “thématiques” portées par l’essayiste, plusieurs fois condamné pour incitation à la haine, mais “promu en permanence” par les médias, toujours selon l’adjoint (PCF) à la mairie de Paris. “Je n’en ai rien à foutre de savoir si les gens appellent leur gamin Mohamed, Antoine ou Kévin. (...) et les Français, eux aussi, en ont ras-le-bol de ces débats”, a-t-il encore insisté dans sa diatribe.
Où est le programme?
Sur le fond, le responsable communiste pointe le fait qu’Éric Zemmour, pas encore candidat, ne propose pas grand-chose en dehors de ses marottes. Il “ne dit rien sur le pouvoir d’achat, rien du tout, nada. Pas une proposition d’Éric Zemmour sur le SMIC ou les délocalisations (...) il n’en parle jamais”, a ainsi fustigé Ian Brossat, expliquant que le rôle de la gauche était de “remettre le social au cœur du débat public.”
Car, l’espère-t-il, c’est ce qui va permettre à son camp “de retrouver un peu de force dans notre pays.” Le défi est de taille: Fabien Roussel, son candidat, est donné à entre 1 et 4% dans les intentions de vote depuis sa déclaration avant l’été. Plus globalement, c’est toute la gauche qui semble à la peine après cette rentrée politique.
Dans le sondage Harris interactive, publié mercredi, qui donne Éric Zemmour pour la première fois en capacité d’accéder au second tour, seul Jean-Luc Mélenchon parvient à se hisser péniblement au-dessus de la barre des 10%. Anne Hidalgo (PS) et Yannick Jadot (EELV) sont à 6.
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