Investissements – L’édito de Christophe Bonnefoy

Emmanuel Macron ne dépense pas. Il investit. Et espère donc en toute logique un retour sur investissement. Le « quoi qu’il en coûte » du début de la pandémie ne sera ainsi pas finalement à fonds perdus… en théorie. Lors de l’interview du 14-Juillet, qui n’était plus traditionnelle depuis le début du quinquennat, puisqu’il s’en était jusqu’alors affranchi, le chef de l’Etat a dessiné ce que le discours de politique générale du nouveau Premier ministre devrait préciser.

Des grandes lignes qu’on pourrait résumer en trois idées. L’impopularité du Président n’est pas tant destinée à l’homme que le fait d’une incapacité passée à expliquer de bonnes réformes. Un semblant de mea culpa qui impose désormais une plus grande pédagogie. Un mot déjà entendu.

Le virus n’est pas mort ; à partir du 1er août, le port du masque deviendra obligatoire dans les lieux publics clos. Une sorte de mise en garde, alors que l’irresponsabilité semble parfois l’emporter sur la sagesse.

La crise économique est terrible. Mais le plus dur est à venir. Le plan de relance sera massif. La promesse de lourdes difficultés à venir, bien sûr, mais aussi de jours meilleurs.

A vrai dire, Emmanuel Macron est pris en étau, entre l’urgence sociale et ce qu’on pourrait appeler un programme de reconstruction, qu’il a fixé à dix ans. La nécessité de résultats immédiats et celle de rebâtir, pierre après pierre. Donc sur le long terme. Dans un cas comme dans l’autre, les combats à mener pourraient s’appuyer sur une écologie pourvoyeuse de nouveaux emplois, sur un travail micro-chirurgical au cœur des territoires avec le soutien plus qu’actif des élus et un effort inédit sur l’emploi des jeunes. Autant d’investissements pour l’avenir. Avec l’espoir, mais pas l’assurance, qu’ils porteront leurs fruits.

L’article Investissements – L’édito de Christophe Bonnefoy est apparu en premier sur LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE.

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires