TÉMOIGNAGE - Difficile pour Hélène de Fougerolles de contenir ses émotions face à Audrey Crespo-Mara sur TF1. Invitée de “Sept à Huit” ce dimanche 14 février, l’actrice s’est confiée pour la première fois en public sur l’autisme de sa fille, Shana, âgée aujourd’hui de 17 ans.
La comédienne de 47 ans est notamment revenue sur les grandes difficultés rencontrées pour accepter et faire accepter la différence de sa fille.
Hélène de Fougerolles est longtemps restée silencieuse sur cette facette de sa vie. Elle témoigne finalement dans un premier ouvrage intitulé T’inquiète pas, maman, ça va aller, à paraître le 24 février prochain. Si les troubles de sa fille étaient perceptibles dès ses premiers mois, il a fallu des années et de très nombreux examens pour poser le diagnostic.
En exclusivité, @HFougerolles parle de #Shana, sa fille unique, née autiste.
— Sept à Huit (@7a8) February 14, 2021
Après le choc de l’annonce et au moins dix ans d’une culpabilité secrète, elle a appris à accepter la différence de son enfant.
📺 "Le Portrait de la Semaine" d'@audrey_crespo, dès 18h20 sur @TF1. pic.twitter.com/k7J8LHcTnq
La comédienne a évoqué les premiers mois de vie de son enfant. “Je n’ai jamais eu vraiment d’enfant autour de moi, donc je ne connais pas trop les comportements ‘normaux’ des petits. À l’époque, elle est très sage, ne réclame rien, ne regarde pas dans les yeux. Elle est là sans être là, elle marmonne, ne dit pas de mots,” se souvient-elle.
“Le déni est ma grande passion”
Connue notamment pour son rôle dans “Balthazar”, l’actrice revient précisément sur les difficultés rencontrées lors de l’arrivée de sa fille à l’école à 4 ans, soit un an après les autres. C’est à partir de ce moment que Hélène de Fougerolles prend progressivement conscience qu’il y a un problème mais refuse de l’avouer. La directrice de l’école maternelle lui dit que son enfant n’est pas comme les autres. “Je pense que le déni est ma grande passion, je n’ai pas envie d’entendre qu’il y a peut-être un problème” déclare-t-elle sur TF1.
On lui recommande donc de faire faire passer des examens à sa fille Shana. S’en suivent une série de rendez-vous médicaux pour tenter de comprendre ce qu’il se passe: “Il y a 15 ans il n’y a pas de diagnostic possible. Soit un enfant est handicapé mental, soit il va bien, mais il n’y a pas d’entre deux”, explique-t-elle.
“Certains mots ne passent toujours pas”
Finalement, la fillette est admise en hôpital de jour. Une étape dure à encaisser pour Hélène de Fougerolles, d’autant qu’on lui dit que sa fille est “handicapée ou déficiente mental”. Des mots que l’actrice trouve réducteurs et qu’elle refuse d’accepter. “On ne parle pas de la magnifique intelligence émotionnelle, l’empathie, la bonté, le cœur de ces personnes-là”, confie-t-elle en larmes.
Sur le manque d’empathie des soignants, elle insiste également. Elle raconte notamment un rendez-vous avec l’un des “meilleurs pédopsychiatres de Paris” qui prédit que Shana sera schizophrène à l’adolescence et ne parlera probablement jamais. “Il n’y a pas beaucoup de psychologie de balancer ça froidement à quelqu’un devant la petite, qui comprend tout ce qu’on dit”, raconte-t-elle.
La comédienne de 47 ans a longtemps pensé être responsable des troubles de sa fille. “Pendant 10 ans, je pensais que j’étais une mauvaise maman et que j’avais rendu ma fille comme ça (...) j’avais très envie de m’enfoncer un couteau dans le ventre”, se rappelle-t-elle dans “Sept à Huit”. Mais, Hélène de Fougerolles explique qu’aujourd’hui, les choses se sont apaisées. Shana est une fille “formidable, elle va très bien et les gens l’aiment beaucoup” conclut-elle.
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