Nous sommes en guerre. Les mots d’Emmanuel Macron avaient donné, en 2020, la mesure du combat qui nous attendait contre le coronavirus. On y est encore. En plein dedans, et peut-être pour un long moment.
Mais se focaliser sur la pandémie qui nous étouffe depuis un an serait oublier un peu facilement que nous sommes, aussi, en guerre sur d’autres fronts.
Ainsi en est-il, de la lutte contre le terrorisme. Pendant que nous nous battons contre le Covid-19 et ses variants, que nous avons à affronter une crise sociale et économique sans précédent, la sphère islamiste continue, elle, de rouler pour son idéologie mortifère. On peut même soupçonner les chefs d’al Qaïda ou de l’État islamique de se réjouir des échecs occidentaux face au virus. Plus nos pays semblent affaiblis, moins il apparaît difficile de les frapper…
Ce front anti-terroriste doit ainsi en toute logique être mené à l’intérieur des frontières, bien sûr, mais également et peut-être surtout, là où le terreau jihadiste reste le plus fertile.
Le point d’étape d’Emmanuel Macron, hier lors du sommet du G5 Sahel, ne dit pas autre chose. Depuis un an, et le sommet de Pau, l’intervention militaire dans la zone des « trois frontières » – Mali, Niger et Burkina Faso – a porté ses fruits. Pour autant, l’islamisme radical continue d’y prospérer. Et exister là-bas, c’est, un jour ou l’autre, se donner les moyens d’agir chez nous.
D’aucuns verraient bien l’armée française réduire drastiquement ses effectifs dans cette région du Sahel. Calcul à très court terme. Laisser la main, ailleurs, aux potentiels terroristes, c’est s’assurer qu’ils la prendront, ou la reprendront, un jour ici.
L’article Un autre front – L’édito de Christophe Bonnefoy est apparu en premier sur LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE.
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