Confinement: le vote promis par Castex menacé de boycott par l'opposition

Le premier ministre Jean Castex s'exprimant à la tribune de l'Assemblée nationale jeudi 1er avril.

POLITIQUE - Si Jean Castex comptait obtenir le soutien des parlementaires après les annonces prononcées mercredi soir par Emmanuel Macron, c’est raté. Ce jeudi 1er avril, quasiment tous les groupes d’opposition ont annoncé leur intention de ne pas prendre part au vote proposé par le Premier ministre pour appuyer les décisions présidentielles. 

Ce sont les Républicains qui se sont positionnés en premier, en faisant savoir dès mercredi soir qu’ils ne prendraient pas part au vote. “Nous n’avons pas à voter sur une décision déjà prise”, a justifié à l’AFP le président du groupe LR à l’Assemblée Damien Abad, dénonçant le “piétinement du Parlement”. Même son de cloche du côté du groupe LR au Sénat: “Je proposerai de ne pas participer au vote. Le Sénat n’est pas le greffier des décisions présidentielles. Arrêtons ce jeu qui fausse le jeu démocratique”, a déclaré ce jeudi Bruno Retailleau, président du groupe de droite à la Chambre haute sur Public Sénat. 

“Poisson d’avril macroniste”

Jean-Luc Mélenchon, président du groupe insoumis à l’Assemblée nationale, est allé dans le même sens. Dans un tweet lapidaire, le député des Bouches-du-Rhône a en effet dénoncé ce “poisson d’avril macroniste” et indiqué que son groupe ne participerait pas au vote.

Même tonalité du côté du groupe PS, où on explique que “le Parlement n’est pas une chambre d’enregistrement de décisions prises ailleurs”. Auprès du HuffPost, une source socialiste à l’Assemblée ajoute: ”à partir du moment où la décision est prise et annoncée par le Président de la République, donc avant le débat, on ne peut pas dire que les parlementaires sont associés”. Selon l’AFP, le groupe communiste a également décidé de s’abstenir. 

Lors du dernier comité de liaison parlementaire organisé le 17 mars, Jean Castex s’était engagé devant les présidents de groupes de l’Assemblée et du Sénat à se présenter devant le parlement en cas de nouvelles décisions de portée nationale. Le Premier ministre se présente au titre de l’article 50-1 de la Constitution en proposant un débat et un vote, lequel n’engage pas sa responsabilité.

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