SOCIAL - “Il faut que ce soit un exemple pour tous ceux qui vont nous regarder: la lutte paye”, salue fièrement Rachel Keke, femme de chambre et représentante du personnel. Ses collègues et elle, toutes femmes de chambres de l’Ibis-Batignolles à Paris en grève depuis juillet 2019, ont signé ce mardi 25 mai un accord avec leur employeur. Elles ont obtenu satisfaction sur la quasi-totalité de leurs revendications.
Après vingt-deux mois de lutte, dont huit mois de grève, les femmes de chambre ont obtenu gain de cause auprès du groupe STN, sous traitant de l’hôtel. Parmi leurs revendications, une augmentation de salaire (qui oscillerait entre 250 et 500 euros) ainsi qu’une réduction des cadences sont désormais actées. Selon un communiqué de la CGT-HPE (Hôtels de prestige et économiques), elles obtiennent de meilleures conditions de travail.
Les femmes de chambre, qui travaillent pour une société sous-traitante, STN Groupe, ne seront en revanche pas intégrées par l’Ibis Batignolles, comme elles le réclamaient au groupe Accor. Elles avaient saisi en décembre les Prud’hommes pour réclamer leur embauche par le groupe Accor et dénoncer “la sous-traitance de la discrimination”.
L’Ibis Batignolles, le deuxième plus grand hôtel Ibis de France avec plus de 700 chambres, est devenu par cette lutte, la plus longue jamais menée par la CGT-HPE, l’emblème des conditions de travail dégradées des femmes de chambre.
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