Macron annonce la création d'un statut de "mort pour le service de la République"

POLITIQUE - “Ils ont porté la solidarité jusqu’au sacrifice.” Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 21 mai la création d’un statut spécifique pour les “agents du service public décédés dans des circonstances exceptionnelles au service du bien commun”. Ils seront ainsi déclarés “morts pour le service de la République”, sur le même modèle des “militaires morts pour la France.

“La République sait ce qu’elle doit à celles et ceux qui sont ‘morts pour la France’ ou ‘pour le service de la nation’, aux militaires tombés au combat pour la défense de la patrie, aux femmes et aux hommes engagés au quotidien pour notre sécurité et qui sont tués parce qu’ils incarnent la France. (...) mais il nous manquait jusque-là une organisation similaire pour ceux qui, sans nécessairement être militaires ou policiers, meurent alors qu’ils accomplissent leur mission de service public”, a ainsi expliqué le chef de l’État dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, à retrouver en tête de l’article

Ce nouveau statut, qui permettrait aux enfants des agents publics décédés en ces circonstances “de devenir des pupilles de la République”, devrait figurer dans la loi. “Le gouvernement proposera ce vendredi un projet d’amendement en ce sens au Parlement”, a en tout cas fait savoir Emmanuel Macron dans sa courte allocution, “pour que notre République tienne son engagement envers ceux et celles qui se sont engagés pour elle.”

Un statut pour qui?

Ce statut concernera par exemple ceux qui “en pleine pandémie (de Covid) prennent soin de la vie des autres”, a expliqué le chef de l’Etat, pour lequel sa création est “un acte de justice, de fraternité”. Également concernées, les “situations récurrentes de décès en service dans des circonstances échappant aux dispositions normales du droit du travail (décès lors d’opérations de sauvetage ou de secours, accidents à l’entraînement pour les militaires…)”, précise l’Elysée à l’AFP.

“La République doit beaucoup à ceux qui la servent et plus encore à ceux qui ont donné leur vie pour elle. Les enfants des soignants décédés pendant la pandémie (de Covid-19) seront pupilles de la République, comme le proposaient François Jolivet et les députés LREM il y a un an”, a expliqué dans un tweet Christophe Castaner, le président du groupe marcheur à l’Assemblée nationale.

Les députés de la majorité avaient alors fait voter une résolution en ce sens. Elle va être traduite dans un amendement dans la proposition de loi sur le modèle de sécurité civile et le volontariat des sapeurs-pompiers au menu de l’Assemblée nationale la semaine prochaine, ont précisé à l’AFP des sources parlementaires.

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