L’hommage à une victime de la violence des Hommes est toujours poignant. Celui qui s’est tenu, hier à Hayange, était, en plus, révoltant. Pas parce que les habitants de la petite ville de Moselle ont voulu, d’une certaine manière, accompagner une dernière fois Stéphanie, 22 ans. Mais parce que le massacre de cette jeune femme par un homme, un seul, son compagnon, aurait pu être évité.
L’assassin n’était « judiciairement » pas connu pour des violences conjugales ? Sa compagne avait déposé une main courante, puis une plainte en 2020 contre lui, pour « violences verbales, harcèlement et menaces de mort ». Nuance qui fait toute la différence, paraît-il, mais qui au final, aboutit au même terrible résultat. L’institution judiciaire n’aurait en outre jamais été informée des menaces qui pesaient sur la jeune femme. Un point essentiel, puisqu’il met, encore une fois, en exergue ces chemins apparemment divergents entre justice et police. Et pointe pourtant, pour l’une et l’autre des deux institutions, les mêmes problèmes.
Un manque de moyens évidemment. Mais aussi – et surtout ? – un système qui ressemble à s’y méprendre à une machine grippée. Il ne fait aucun doute que police d’un côté, justice à l’opposé, c’est presque le cas de le dire, font ce qu’elles peuvent. Mais parfois chacune de leur côté.
Première réponse de l’exécutif – outre, bien sûr, la réforme de la justice, entre autres -, une… « mission d’inspection » qui devra faire la lumière sur ce qui a dysfonctionné en Moselle. On a presque envie de dire, à regret : une commission de plus.
L’article Révoltant – L’édito de Christophe Bonnefoy est apparu en premier sur LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE.
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