Sur le terrain flambant neuf du nouveau centre d’entraînement, bien avant les joueurs, le Langrois Jérôme Monier, entraîneur adjoint du Dijon FCO, a préparé les différents ateliers. Après une première séance d’un peu plus d’une heure, le Haut-Marnais a fait le point.
Le Journal de la Haute-Marne : Est-ce que la coupure a fait du bien ?
Jérôme Monier : « Oui. On en avait tous besoin. Cela permet de bien se régénérer et de repartir sur cette nouvelle saison. Et la meilleure manière de la commencer, c’était de changer de site. J’ai l’impression d’être dans un nouveau club, qui a changé de dimension. Cela fait du bien et on est tous content de se retrouver ici. »
JHM : Que pouvez-vous nous dire sur le nouveau centre
d’entraînement ?
J. M. : « Sincèrement, je pense que cela fait partie du top 4 français. Le top 5, j’en suis persuadé même. C’est plus qu’un centre d’entraînement, c’est un centre de performance. Tout est mis à la disposition pour les joueurs. Pour pouvoir les avoir toute la journée avec nous. A la fois sur le travail, sur la récupération, sur la vidéo. C’est un outil de travail exceptionnel et un lieu de vie. C’est ce qui manquait dans l’ancien centre. Là, il y a de la place. Il y a des endroits pour passer des moments ensemble de manière un peu informelle. C’est important d’avoir cet outil-là pour préparer la saison et pour la suite également. »
JHM : Ce nouveau centre d’entraînement, est-ce le début d’un nouveau cycle pour le DFCO ?
J. M. : « Oui. En tout cas c’est une vraie évolution pour le club en termes de structures. Les joueurs, je pense qu’ils se rendent compte de la chance qu’ils ont de travailler avec cet outil-là. Après, le centre, ce n’est pas lui qui va nous faire gagner les matches, mais il va grandement nous y aider. Tout est fait pour le bien être des joueurs, mais il ne faut pas tomber dans le confort. Il faudra être vigilant là-dessus. »
JHM : Il y a eu des arrivées. Mais, exception faite de Mickaël Le Bihan (ex-Auxerre), le recrutement, pour le moment, est jeune. N’avez-vous pas peur de ne pas avoir des joueurs aguerris à la Ligue 2, un championnat difficile ?
J. M. : « Le recrutement n’est pas terminé. Le club s’est positionné assez vite sur des joueurs et c’est le seul club qui l’a fait aujourd’hui et il faut tirer un grand coup de chapeau aux dirigeants et à la cellule de recrutement, car cela permet de travailler avec une bonne partie de l’effectif qui va jouer cette saison. Ce sont de jeunes joueurs, mais ils connaissent la Ligue 2, un championnat qui est très particulier. Je pense à Valentin Jacob (ex-Niort) qui a déjà trois saisons de Ligue 2, ou à Christopher Rocchia qui a déjà fait une saison à Sochaux. Ce ne sont pas des joueurs qui découvrent la division, à part Yaya Soumaré et le Nîmois Mattéo Ahlinvi, mais qui connaît le championnat professionnel. Ce sont des joueurs à potentiel. »
JHM : Pour le moment, il n’y a pas de départ annoncé. Est-ce que c’est difficile de faire une préparation avec un effectif qui va bouger ?
J. M. : « On s’y est préparé. C’est un peu le lot des clubs qui descendent. En plus, cette année, avec le championnat d’Europe et la crise sanitaire, on sait que cela risque de durer un petit moment, mais on est surtout content d’avoir eu pas mal d’arrivées, ce qui permet de donner une ossature à l’équipe. On sait que d’ici le début de saison il y a peut-être des joueurs qui partiront en cours de mercato, mais ça, c’est le lot de pas mal de clubs également. On a anticipé tout cela et on est prêt à cela. »
« Une préparation courte, mais relativement intense »
JHM : Pouvez-vous nous en dire plus sur cette préparation de cinq semaines ?
J. M. : « C’est une préparation courte, dû au fait que l’on change de championnat et que l’on reprend plus tôt en ligue 2. Il faut aller assez vite dans la montée en puissance. Il y a quatre matches amicaux. Cela veut dire qu’il faudra optimiser sur ces matches-là. Les joueurs, la semaine dernière, avaient un programme athlétique à faire pour commencer à les préparer. C’est une préparation courte, mais qui va être relativement intense. Il y a un stage sur la troisième semaine. Là ce sera plus sur l’aspect tactique. Il est important, avec une préparation de ce type, d’avoir cet outil de travail pour la récupération. »
JHM : Avez-vous hâte de disputer ce premier match pour définitivement tourner la page Ligue 1 ?
J. M. : « Le foot, c’est d’abord des émotions. Les émotions, des fois elles peuvent être positives et la saison dernière on en a eu très peu, à la fois par les résultats et par le manque de public. Là, personnellement, rien que de regarder l’Euro avec du monde dans les stades cela me réconcilie avec le football. Parce que je m’ennuyais. Le fait de retrouver un peu de public, rien que ce matin (hier) au centre d’entraînement, cela fait du bien. On a hâte de retrouver le goût de la victoire, parce que c’est ce qui nous nourrit et partager cela avec le public qui va revenir au stade. C’est vraiment là qu’est notre attente. »
JHM : Et en termes d’objectifs ?
J. M. : « L’idée c’est d’optimiser l’effectif que l’on a à notre disposition. Que la cohésion prenne très vite. Retrouvez la Ligue 1, bien sûr que tout le monde en a envie et, forcément c’est quelque chose d’important. Après, le début de championnat va nous donner des éléments là-dessus. On se prépare pour faire un bon début de saison afin de repartir sur un cycle positif. Le championnat de Ligue 2, il est très âpre, très homogène et c’est très compliqué d’arriver sur le podium, mais on va se préparer pour faire le meilleur début de saison possible. »
Propos recueillis par Yves Tainturier
L’article Football (Ligue 2) : Jérôme Monier et le Dijon FCO veulent « repartir sur un cycle positif » est apparu en premier sur LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE.
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