VACCIN - Alors que son nom est récupéré sur les réseaux sociaux par les antivaccin, Irène Frachon a pris position pour la vaccination contre le Covid-19 dans une interview pour Le Parisien ce lundi 5 juillet.
La lanceuse d’alerte de l’affaire du Mediator -ce médicament qui aurait provoqué la mort de nombreux patients jusqu’à son retrait en 2009-, qui rappelle en préambule qu’elle n’est pas “virologue” mais “une simple pneumologue”, se “devai(t) de réagir”.
Après avoir suivi “en tant que médecin (...) de très près les informations sur l’épidémie”, “je ne veux pas que l’affaire du Mediator soit instrumentalisée pour aggraver le drame de la pandémie, cautionner une défiance qui est cette fois, à mon sens, très mal placée et délétère”, explique Irène Frachon, pour qui les vaccins anti-Covid sont une véritable chance aujourd’hui: “comme médecin, à l’impuissance des débuts, j’ai accompagné l’espoir et la joie du développement des vaccins. Ce bénéfice est une nouvelle remarquable dans le cataclysme de cette pandémie”.
Après avoir “regardé de près les études de validation et la veille de pharmacovigilance”, Irène Frachon se dit “convaincue de la qualité, du sérieux et de l’efficacité des vaccins agréés en France”. “Je peux dire que c’est l’inverse du Mediator où dès le début, alors qu’on pouvait s’apercevoir que c’était un poison, on a fermé les yeux”, ajoute-t-elle. “Aujourd’hui, beaucoup de gens me font confiance et je leur dis: vous avez une solution, faites-vous vacciner!”
Démonter les idées reçues sur l’ARN messager
Dans cette interview pour Le Parisien, la pneumologue défend aussi la molécule dite ARN messager (acide ribonucléique message), utilisée dans les vaccins de Pfizer et Moderna, et dont certains pensent qu’elle pourrait modifier notre ADN.
“C’est entièrement faux! (...) L’ARN est une sorte de carte d’identité que l’on donne aux (globules blancs) pour fabriquer des anticorps. Ils préparent ainsi les bonnes armes contre le virus puis la carte est aussitôt détruite. Il ne reste rien de l’ARN. Ce sont des faits”, explique Irène Frachon. “Une fois que la menace se présentera, le Covid, notre corps sera armé, il saura se défendre.”
Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 34.701.785 personnes ont reçu au moins une injection (soit 51,5% de la population totale) et 24.851.829 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (36,9% de la population), selon les chiffres de Santé publique France du 5 juillet.
Face à l’arrivée possible d’une quatrième vague dans le pays dès fin juillet à cause du très contagieux variant Delta, le gouvernement réfléchit à rendre la vaccination obligatoire pour les soignants, tandis que de plus en plus d’élus et de médecins demandent à ce que celle-ci soit généralisée à l’ensemble de la population.
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