JEUX OLYMPIQUES - Le geste est plus symbolique que dangereux, mais il fait beaucoup parler au Japon. Ce dimanche 4 juillet, alors que la flamme olympique passait par la préfecture d’Ibaraki, au centre de l’île de Honshū, une femme a tenté de l’éteindre à l’aide d’un pistolet à eau, comme le montre notre vidéo en tête d’article.
Un geste qu’elle a immédiatement justifié par son opposition à la tenue des Jeux olympiques de Tokyo 2020 (décalés d’un an, du 23 juillet au 7 août), alors que le Japon fait partie des pays riches les plus à la traîne en ce qui concerne la vaccination contre le covid-19.
Âgée de 53 ans, Kayoko Takahashi, une chômeuse, a été interpellée après son geste, alors qu’elle lançait: “Je suis contre les Jeux olympiques. Arrêtez les Jeux olympiques”. Comme le précise le quotidien de référence Asahi Shinbun, les autorités craignent notamment que la quinquagénaire ait projeté un autre liquide que de l’eau en direction de la flamme.
La recrudescence des cas inquiète au Japon
Comme elle, de nombreux Japonais déplorent que l’événement soit maintenu dans le contexte d’une crise sanitaire loin d’être sous contrôle. À l’heure actuelle, alors qu’une partie du Japon vit avec des restrictions sanitaires extrêmement fermes, notamment à Tokyo qui vit en quasi état d’urgence, la contagiosité du variant Delta et la recrudescence du nombre de cas inquiètent effectivement la population.
Le relais de la flamme olympique dans les rues de Tokyo va par exemple devoir se faire en partie à huis clos et a même été interdit ailleurs dans le pays, mais les épreuves sportives, elles, devraient se dérouler normalement, sans que la question du public ait encore été tranchée. Si une jauge de 10.000 personnes au maximum sur chaque site olympique (dans la limite de 50% de la capacité maximale du lieu) a pour l’heure été décrétée, la situation sanitaire pourrait pousser à la revoir à la baisse, voire à assister à des Jeux sans public.
Si le Japon a été relativement épargné par le covid-19, avec moins de 15.000 décès recensés officiellement depuis début 2020, son système médical a été fortement éprouvé. Surtout, la campagne de vaccination met beaucoup de temps à se mettre en route, les doses arrivant au compte-gouttes et seuls 10% de la population a déjà été totalement vaccinée.
Dimanche, le relais de la flamme olympique dans la préfecture d’Ibaraki avait pourtant bien commencé en étant mené par Zico, ancienne gloire du football brésilien devenu une icône au Japon en y terminant sa carrière avant d’y entraîner certains des plus grands clubs ainsi que la sélection.
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