La CGT n'est "pas favorable" à la vaccination obligatoire des soignants contrairement au Medef

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez lors d'une action à Paris en soutien au secteur de la culture affecté par les mesures sanitaires contre le Covid-19, le 4 février 2021. (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

VACCINATION - Une voix discordante dans un concert de soutiens. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a indiqué, lundi 5 juillet, qu’il n’était “pas favorable” à la vaccination obligatoire des soignants contre le Covid-19, expliquant qu’il préférait “convaincre plutôt que contraindre” ceux qui “s’interrogent ou hésitent”.

“Il faut voir pourquoi une partie des soignants ne veut pas se faire vacciner, il y a certainement des raisons, donc il vaut mieux discuter plutôt que d’imposer”, a déclaré le syndicaliste sur LCI, invitant à “plus respecter les soignants”. La CGT est le premier syndicat dans la fonction publique hospitalière.

Lui-même vacciné et “favorable à la vaccination”, Philippe Martinez a estimé que les soignants “sont les mieux placés” pour aborder le sujet et que certains “pensent que les effets secondaires (du vaccin) peuvent poser des problèmes”. “Ce sont ces interrogations qu’il faut lever”, a-t-il ajouté.

Divergence avec la CFDT et le Medef

Depuis une semaine, le gouvernement, des médecins, mais aussi le Medef et la CFDT ont pris position en faveur de l’obligation pour les soignants, encore trop peu vaccinés dans les Ehpad et les hôpitaux.

“Nous sommes attachés à deux principes: le volontariat et le secret médical. Le premier peut toutefois connaître des exceptions pour les salariés au contact du public au nom de l’indispensable protection des autres”, expliquaient Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, et Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, dans une tribune commune publiée par le Journal du Dimanche, samedi 3 juillet.

Également à rebours des sondages d’opinion, Philippe Martinez soutient qu’“on ne peut pas les (soignants) montrer du doigt aujourd’hui après les avoir applaudis toute l’année dernière”. Selon lui, “quand on est à l’extérieur, on peut avoir un avis, mais c’est mieux d’écouter ceux qui sont à l’intérieur et qui ont beaucoup donné”.

Face à la tentation de l’exécutif de légiférer sur le sujet, il a considéré que “quand on veut passer des choses en force, alors qu’on n’arrête pas de parler de discussion, de concertation, c’est un manque de respect”.

Alors que la décrue épidémique se poursuit en France, les autorités médicales avertissent de la possibilité d’une quatrième vague en raison de la diffusion rapide du variant Delta. Le Premier ministre Jean Castex doit recevoir cette semaine les chefs de file du Parlement et des élus locaux pour aborder, entre autres, la question de la vaccination obligatoire.

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