TOURISME - Quarante-neuf euros pour les PCR et 29 euros pour les antigéniques. En France, les touristes étrangers doivent désormais, depuis ce mercredi 7 juillet, payer leur test de détection du Covid-19. Pour Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme et invité de franceinfo ce même jour, ces tarifs sont “très accessibles”. “Avant c’était venez: chez nous, c’est gratuit. Maintenant c’est: venez chez nous, c’est moins cher!”, a résumé le ministre, vantant le fait que l’Hexagone “restait concurrentiel” avec ces nouveaux tarifs.
Ces prix sont en effet globalement moins élevés que ceux pratiqués chez nos voisins européens. En Espagne, un PCR oscille entre 75 et 150 euros et il faut compter entre 30 et 45 euros pour un antigénique. En Belgique, le prix d’un test PCR en laboratoire est plafonné à 55 euros tandis que les test antigéniques s’élèvent à 120 euros. Les prix varient selon les Länder en Allemagne, mais on peut y trouver des tests PCR à partir de 50 euros et des antigéniques à partir de 25 euros.
🗣️ Tests de dépistage du Covid-19 payants pour les étrangers : "On a mis des tarifs très accessibles", assure Jean-Baptiste Lemoyne. "Avant c’était 'venez chez nous c’est gratuit', maintenant c’est 'venez chez nous c’est moins cher'."
— franceinfo (@franceinfo) July 7, 2021
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“Welcome back” et les Français en France
Quitter la gratuité, une façon pour la France de sortir de l’exception européenne “voire mondiale”, a souligné Jean-Baptiste Lemoyne, dans laquelle elle se trouvait avec ses tests gratuits pour tous. L’annonce de la fin de leur gratuité pour les étrangers avait été faite par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, aux Échos, mercredi 30 juin. Cette décision est “une question de réciprocité sachant que ces tests sont payants dans la plupart des pays pour les Français qui voyagent”, avait-il indiqué.
Aujourd’hui, la France dit “welcome back” aux touristes étrangers et notamment aux Américains, “mais la réciprocité n’est pas encore vraie”, a rappelé Jean-Baptiste Lemoyne sur franceinfo. “Rationnellement, nous sommes autour de taux d’incidence autour de 20. Nous sommes dans une situation qui s’est largement améliorée et qui, à mon avis, peut permettre la reprise des déplacements. Y compris ceux de la France vers les États-Unis”, a constaté le secrétaire d’Etat, déplorant que les échanges avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken n’aient pas encore abouti à une reprise des flux dans les deux sens. Mais, face à la perte de 50% des recettes du tourisme international, le gouvernement espère bien un retour de cette clientèle.
Le secrétaire d’État au Tourisme appelle par ailleurs les Français à “faire le choix de la France”, malgré les réouvertures des frontières d’autres pays. Ou s’ils veulent voyager, il les invite à “bien s’informer des situations épidémiques de chaque pays”. À cet effet, une carte qui répertorie en trois couleurs l’actualité du virus est disponible sur le site du gouvernement.
Face à la progression du variant Delta du coronavirus en Europe -notamment en France-, et aux craintes d’une quatrième vague en plein été, reste à savoir si cette volonté d’ouverture aux touristes étrangers restera longtemps de mise.
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