MUSIQUE - Le faible taux de vaccination va-t-il gâcher la fête ? Le coupable s’appelle pass sanitaire, vu comme une contrainte par les spectateurs, selon les organisateurs. Des gros festivals de musiques actuelles, comme les Vieilles Charrues et Francofolies, qui ont pourtant réduit leur jauge, ne font pas le plein.
“La semaine dernière on était à 50% des billets vendus, là ça continue à se vendre, mais il n’y a pas eu d’explosion des ventes cette semaine. Il y a toujours la question du pass sanitaire”, constate pour l’AFP Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues (de jeudi 8 au 18 juillet, jauge de 5000 spectateurs maximum par soirée).
Pour rappel, le pass sanitaire s’obtient principalement sur présentation d’un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48h, ou d’un justificatif indiquant que l’on a été vacciné il y a plusieurs jours (deux doses, ou une seule dose pour le Johnson et Johnson ou les personnes ayant eu le Covid).
La météo ne motive pas les potentiels festivaliers
“On avait demandé à l’ARS (Agence régionale de santé) l’autorisation des tests salivaires mais on nous a dit que ce n’était pas possible et beaucoup de festivaliers (potentiels) en ont marre des tests nasopharyngés”, poursuit le responsable de l’évènement breton. “En plus, il a plu ces derniers jours, ce qui ne facilite pas l’achat de dernière minute, ça aura été difficile jusqu’au bout, mais le but c’était que ça joue après l’annulation de l’année dernière”, conclut-il.
Même tonalité du côté des Francofolies à La Rochelle (du samedi 10 au 14 juillet, jauge de 5000 spectateurs maximum par soirée). “On a trois soirées avec des ventes en billetteries qui sont faibles, il y a la question du pass sanitaire, des annonces qui ont été faites tardivement (programmation, retour des concerts debout, etc.) les gens ont du mal à suivre”, synthétise Emilie Yakich, co-directrice du rendez-vous rochelais. “Ce seront des petites Francofolies, mais c’est mieux que rien”, philosophe-t-elle.
À l’occasion des États généraux des festivals à Bourges fin juin, Philippe Chapelon, délégué général du Snes (Syndicat national des entrepreneurs de spectacles) avait demandé si la suppression du pass sanitaire, frein à la billetterie des gros festivals (au-dessus de 1000 spectateurs), n’était pas envisageable.
“Certains font comme si les jours heureux étaient revenus, mais la pandémie est encore là, la suppression du pass sanitaire ne peut être envisagée dans l’immédiat, ce serait irresponsable”, avait répondu la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
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