Afghanistan: Un appel au don pour l'évacuation de civils recueille 6 millions de dollars en deux jours

AFGHANISTAN - Un appel au don pour permettre l’évacuation en urgence de plus de 300 civils afghans présentés comme des “cibles” des talibans avait recueilli ce jeudi 19 août plus de 6 millions de dollars (5,1 millions d’euros), deux jours après sa création sur le site de financement participatif GoFundMe.

“Les personnes en question sont des cibles de grande valeur” pour les fondamentalistes, affirme le créateur de la page, Tommy Marcus, qui “courent tous un risque immédiat d’être exécutés par les talibans avec leurs familles”.

Parmi ces Afghans, des “avocats des droits humains, champions des droits des femmes et de la communauté LGBTQ, journalistes, personnel de liaison du gouvernement, artistes et interprètes”, énumère-t-il.

La page GoFundMe de l'appel au don pour l'évacuation de civils afghans.

Tommy Marcus, qui dit avoir travaillé au côté d’organisations humanitaires, de vétérans et de militants à Kaboul, explique que cette “mission de sauvetage” coûte 550.000 dollars (1500 dollars par siège), qui serviront à affréter deux avions pour rallier Kaboul depuis un pays étranger.

“Toutes les personnes qui monteront à bord des avions ont fait l’objet de vérifications renforcées”, souligne-t-il.

Des dons de 1 à 20.000 dollars

Depuis la création du GoFundMe, près de 108.000 internautes ont effectué des dons allant de 1 à 20.000 dollars, et la barre des 5 millions de dollars a été passée en moins de 24 heures.

Grâce à cet afflux de dons, l’objectif est passé de deux à trois aller-retours ”à autant de vols que les fonds et les gouvernements avec lesquels nous collaborons nous le permettront”, affirmé Tommy Marcus dans un message diffusé jeudi.

Des milliers de civils afghans se pressent devant l’aéroport de Kaboul pour tenter de fuir le pays depuis la prise du pouvoir dimanche des talibans, et plusieurs personnes sont mortes en s’accrochant aux avions qui allaient décoller.

Les pays occidentaux organisent dans des conditions difficiles l’évacuation de leurs ressortissants et des Afghans ayant travaillé pour leurs gouvernements, qui craignent les représailles des talibans.

Les souvenirs du régime brutal imposé par les fondamentalistes dans les années 1990, durant lesquelles la musique et la télévision étaient interdites, les gens lapidés et les femmes confinées chez elles, ont semé la panique au sein de la population.

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