Présidentielle 2022: suivez la rentrée politique des outsiders

Ile-de-France region's President Valerie Pecresse reacts during a meeting, as part of her campaign for the second round of the 2021 Regional Elections in Paris, France, June 24, 2021. REUTERS/Gonzalo Fuentes

POLITIQUE - Ils sont venus, ils sont tous là. Enfin presque. De gauche, à droite, nombreuses formations politiques font leur rentrée ce week-end, une semaine après la réunion des Verts à Poitiers et une dizaine de jours avant celle du RN à Fréjus. 

Un rendez-vous primordial à quelques mois de l’élection présidentielle, pour Les Républicains ou le Parti socialiste, toujours en quête d’un candidat, ou pour la France insoumise et le Parti communiste, à la recherche d’une dynamique autour de leurs chefs de file désignés.

Dans ce contexte, la droite réunit ses troupes ce samedi à La Baule, en Loire-Atlantique, sans ses principaux ténors, parmi lesquels Valérie Pécresse qui fait sa rentrée en Corrèze. À gauche, les choses s’organisent à Blois, dans le Loir-et-Cher pour le PS, Aix-en-Provence pour Fabien Roussel ou Valence, dans la Drôme, pour les Insoumis. 

Retrouvez ci-dessous les principales déclarations et images de ce week-end: 

“Il faudra un candidat unique”, Pécresse met la pression sur Bertrand

Valérie Pécresse le martèle: la droite peut espérer l’emporter en 2022, uniquement si elle présente un seul projet. “Il y a plusieurs candidats à la présidentielle, alors comment on fait? À la fin, il n’en faudra qu’un ou une. À la fin, il faudra un candidat unique de la droite et du centre”, a ainsi lancé la présidente de la région Île-de-France, ce samedi, dans un bref discours à Brive, là où elle réunit ses troupes ce week-end, comme vous pouvez le voir sur les images de BFMTV ci-dessous.

Une allocution destinée aux Républicains, réunis dans le même temps à La Baule, en Loire-Atlantique, mais également à l’adresse de Xavier Bertrand, lequel se refuse à participer à une quelconque primaire entre les différents prétendants dans son camp. 

“Je jouerai toujours collectif. Je ne suis plus aux Républicains, mais je me sens profondément de droite et j’accepterai la règle du jeu qui sera fixée ensemble avec Les Républicains”, a encore expliqué Valérie Pécresse qui évoquait, un peu plus tôt dans les colonnes du Parisien, une “primaire plus que jamais inéluctable.”  Elle s’exprimera plus en longueur en début d’après-midi dans un discours largement tourné vers le printemps 2022. 

Hidalgo promet “une très belle aventure démocratique” aux militants

“On est au pied du mur, à la croisée des chemins”: Anne Hidalgo, présente vendredi 27 août aux journée d’été des socialistes a promis “une très belle aventure démocratique” aux militants, sans toutefois se déclarer officiellement candidate à la présidentielle. 

La maire de Paris, créditée pour l’instant d’environ 7% dans les sondages, a participé à une table ronde sur le multilatéralisme, et a ensuite pris la parole lors d’une soirée devant les sympathisants, dans la cour du château de Blois. “Le moment est difficile, le moment est grave”, a-t-elle déclaré devant plusieurs centaines de personne, notamment sur “la question climatique” ou celle “des inégalités”, deux des thèmes sur lesquels elle entend appuyer son projet.

Contestée par l’ancien ministre Stéphane Le Foll en interne, la candidature d’Anne Hidalgo ne fait plus guère de mystère. Olivier Faure, le patron des socialistes, qui s’exprimera ce samedi dans l’après midi devrait, une nouvelle fois, apporter son soutien à l’édile de 62 ans. 

Mélenchon s’affiche avec des candidats écolos à Valence

“Concurrents mais pas adversaires”: le candidat LFI à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a déambulé avec les candidats à la primaire écologiste, Eric Piolle puis Sandrine Rousseau, vendredi aux Amphis d’été des Insoumis à Chateauneuf-sur-Isère. Eric Piolle s’était déjà affiché lors de l’édition précédente des Amphis en août 2020. Les deux hommes avaient alors prononcé un discours sur la grande scène ensemble, ce qui n’a pas été le cas vendredi.

“Ca ne sert à rien de s’inventer des querelles entre nous” au vu des nombreuses convergences sur le fond, mais “il ne faut pas non plus nier les divergences qui existent, par exemple sur la manière de convoquer la VIe République ou sur l’Union européenne”, a ajouté Jean-Luc Mélenchon, avant que les deux publient une photo de leurs retrouvailles sur les réseaux sociaux. 

 

Primaire confirmée au PS, mais...

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a confirmé vendredi la tenue d’une primaire interne pour départager les candidats PS à l’élection présidentielle. “Il y aura, comme il est prévu par les statuts (du parti), un vote militant”, a-t-il dit sur France Inter, quelques heures avant le début des universités d’été de sa formation. 

Il a en revanche définitivement balayé l’idée d’une “primaire citoyenne”, donc ouverte: “Je ne veux pas, comme l’ensemble des socialistes, revivre des moments de division qui desservent notre candidature plus qu’ils ne la servent”. Reste à connaître la réaction des élus qui demandaient davantage de démocratie au patron du PS, alors que celui-ci a, une nouvelle fois, apporté son soutien à Anne Hidalgo, “la meilleure d’entre nous pour nous représenter.”

Les candidatures se multiplient chez LR

C’est non pour Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez. C’est oui pour Éric Ciotti et Michel Barnier. À droite, les derniers candidats potentiels n’ont pas attendu le début des universités d’été de leur formation pour sortir du bois. 

Après le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui fait sa rentrée dimanche au mont Mézenc, en Haute-Loire, le chef de file des sénateurs LR a également expliqué vendredi, dans l’après-midi qu’il renonçait à se présenter à la présidentielle, estimant ne pas être “le mieux placé pour battre Emmanuel Macron”.

Au contraire, le député Éric Ciotti, tenant d’une droite dure, a annoncé sa candidature surprise, la veille, sur le plateau de BFMTV, quand Michel Barnier, l’ancien ministre et négociateur du Bréxit faisait de même sur TF1. 

Les outsiders pressés de rentrer, les favoris patientent

C’est la rentrée pour l’opposition. Une semaine après les universités d’été du pôle écolo, ce sont les troupes de Jean-Luc Mélenchon qui ont dégainé en premier. Les Insoumis sont réunis à côté de Valence depuis jeudi, pour quatre jours de discours, réunions et autres tables rondes. Le communiste Fabien Roussel fait de même, un peu plus au sud, à Aix-en-Provence, à partir de ce samedi, quand Olivier Faure tente, à Blois, de mettre sa candidate, Anne Hidalgo, en orbite, bien qu’elle ne soit pas encore officiellement déclarée. 

À moins d’un an de l’échéance, tous trois, comme les principaux protagonistes de ce week-end politique, participent à la course dans des habits d’outsider, loin derrière les deux favoris, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, finalistes en 2017, qui caracolent en tête des enquêtes d’opinion. Les deux patientent encore avant de mettre leurs troupes en ordre de marche. 

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