Un bracelet pour remplacer le pass sanitaire testé en Gironde

A l'origine de l'expérimentation, Laurent Tournier, président de l'UMIH 33, pose un bracelet remplaçant du pass sanitaire dans un restaurant de Bordeaux.

CORONAVIRUS - Les autorités locales ont donné leur accord pour ce test à grande échelle qui débute ce jeudi 19 août. Pour faciliter l’entrée dans les bars et restaurants qui sont désormais soumis au pass sanitaire, environ 20.000 bracelets vont être mis à disposition des établissements dans les lieux touristiques les plus fréquentés de la Gironde.

Ce bracelet fera office de pass sanitaire dans certains endroits de Bordeaux, du bassin d’Arcachon et de Saint-Émilion. C’est l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’Hôtellerie) départementale qui est à l’origine de cette expérimentation. Elle a été “travaillée avec la préfecture pour la faire rentrer dans les clous”, a indiqué mercredi à l’AFP Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité.

“Le pass sanitaire a fait baisser l’activité”

“Le principe: le client, probablement un habitué de l’établissement, se porte volontaire pour présenter à l’exploitant la preuve de son schéma vaccinal complet ainsi que son identité. Dès lors, il recevra un bracelet inamovible comme sésame, lui permettant d’accéder à l’établissement sans se faire contrôler à nouveau”, détaille l’UMIH.

Il s’agit de “faciliter l’accès des clients”, a souligné auprès de l’AFP le président de l’UMIH-33, Laurent Tournier, faisant valoir que “le pass sanitaire a fait baisser sensiblement, voire très sensiblement l’activité” des restaurateurs.

Les bracelets, marqués “pass sanitaire UIMH 33” en lettres grises sur fond blanc, devront également porter les trois premières lettres du nom de l’établissement et de la ville où ils auront été attribués.

La police contrôle le pass sanitaire, pas le bracelet

Mais “la police continuera à contrôler le pass et non le bracelet. On jugera : si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas, on arrête tout. On a la manette”, reprend le préfet Martin Guespereau.

Laurent Lutse, président de la branche cafés, brasseries et établissements de nuit à l’UMIH, a pour sa part affirmé à l’AFP, avoir “fait une demande au niveau du ministère de l’Intérieur, car on a des doutes au niveau du juridique”. Selon lui, “il faut un QR code et non pas un chiffre sur le bracelet sinon il y aura de la fraude”.

En attendant, Charlène Lagnier, directrice de l’Orangerie, un restaurant à la terrasse réputée dans l’enceinte du Jardin public de Bordeaux, se réjouit déjà: “C’est une facilité, ce sera deux fois plus rapide pour nous, on aura moins de perte de temps à vérifier” si les clients sont en règle.

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