Les mesures les plus simples ne sont pas forcément les moins essentielles. Mieux : c’est souvent lorsqu’on s’aperçoit qu’on vient d’avoir une idée toute bête qu’elle apparaît subitement incontournable. Par exemple, point besoin a priori de comités de réflexion, de cellules ministérielles ou de réunions de ceux qui savent tout sur tout pour aider les professionnels de la restauration. En tout cas pas sur la question des pourboires. Juste du bon sens, pour ne pas dire un éclair de génie !
L’idée est facile à comprendre. A l’heure de la dématérialisation de la monnaie ; mais aussi à celle d’un personnel qui devient denrée rare dans le secteur, Emmanuel Macron a annoncé hier la possibilité d’inclure les pourboires dans le paiement de sa consommation ou de son repas par carte bancaire. Un pourboire qui sera, en outre, défiscalisé, et pour le salarié, et pour le patron. Le bonheur quoi !
Le bonheur ? Pas totalement bien sûr. Si la profession se réjouit, on pourra toujours, à l’inverse, penser qu’on en est réduit à de la mesurette très ciblée pour tenter de sauver les meubles. Qui plus est, tout cela ne serait que temporaire et pourrait courir jusqu’à fin 2022 seulement.
On ne peut pourtant, sur ce coup-là, pas reprocher au chef de l’État de donner dans la frappe chirurgicale, plutôt qu’annoncer un vaste plan qui serait trop général pour être efficace. C’est un peu l’histoire des ruisseaux qui finissent par faire les grandes rivières. Même si, ne soyons pas dupes, on est déjà largement entrés dans ce mécanisme de campagne électorale qui verra s’accumuler annonces et promesses. Et donc parfois faux espoirs.
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