MÉDIAS - Ambiance glaciale ce mercredi 1er septembre pendant l’interview politique sur Europe1. Face à Sonia Mabrouk, Sandrine Rousseau, ancienne cadre de EELV, a affiché son soutien à la rédaction d’Europe1, diminuée par des départs en série cet été.
Entre les grèves et les départs contraints ou volontaires de personnalités de la radio, ce n’est un secret pour personne qu’une grande partie de la rédaction d’Europe 1 vit très mal son rapprochement forcé avec CNews et Vincent Bolloré.
Ce n’est cependant pas le cas de Sonia Mabrouk, qui officie sur les deux médias. Et la journaliste n’a guère apprécié que Sandrine Rousseau ait “une pensée à la rédaction qui a beaucoup souffert cet été et aux journalistes qui sont partis.”
Cet échange ce matin sur Europe 1... 🤯
— Kevin Boucher (@kevboucher) September 1, 2021
Sandrine Rousseau : Une pensée à la rédaction qui a beaucoup souffert cet été et aux journalistes qui sont partis.
Sonia Mabrouk : Oui bien sûr... Et comme vous êtes la grande liberté des opprimés, merci de l'avoir dit ce matin sur E1. pic.twitter.com/fnCYQgI7gF
“Oui bien sûr... Et comme vous êtes la grande liberté des opprimés, merci de l’avoir dit ce matin sur Europe1”, a répliqué Sonia Mabrouk à la candidate à la primaire écologiste pour 2022, aussi connue ses engagements féministes.
“Vous n’allez pas me jeter un sort?”
Cette conclusion résume le ton d’une interview tendue, comme l’ont remarqué certains auditeurs, et en particulier des journalistes. Juste avant la pique de Sonia Mabrouk, un échange surprenant avait eu lieu entre les deux femmes.
“Vous n’allez pas me jeter un sort quand même?” avait demandé la journaliste d’Europe1 après un débat sur la “rationalité du profit” et en reprenant une phrase de Sandrine Rousseau. “Et pourquoi pas?” lui avait répliqué son interlocutrice, provoquant un blanc de quelques secondes. “Je crois que je suis quand même immunisée”, renvoie Mabrouk.
Alice Coffin, conseillère de Paris aussi très engagée dans les luttes féministes a salué “la masterclass” de Sandrine Rousseau face à la journaliste. Réagissant à une question de Sonia Mabrouk, le porte-parole de Sandrine Rousseau Thomas Portes n’a lui pas hésité à souligner la proximité qui existe selon lui entre le groupe Bolloré “employeur de madame Mabrouk” et l’extrême droite.
Au sein de la majorité LREM, la député des Français de l’Étranger Paula Forteza a elle critiqué Sonia Mabrouk, ”éditorialiste idéologue, agressive et irrespectueuse.”
Sur @Europe1 , @sandrousseau a livré une masterclass sur la façon de répondre à des discours qui se multiplieront lors de cette campagne présidentielle. C’est pour cela que sa présence est aussi indispensable dans le débat politique et médiatique des mois à venir. Et ce final… pic.twitter.com/JOJNWeEmmI
— Alice Coffin (@alicecoffin) September 1, 2021
.@SoMabrouk s’éloigne de plus en plus du métier de journaliste. Je salue le courage de @sandrousseau qui a défendu ses convictions avec détermination ce matin sur @Europe1 face à une éditorialiste idéologue, agressive et irrespectueuse.
— Paula Forteza (@PaulaForteza) September 1, 2021
S. Rousseau s'en est très bien tirée face à la sur-agressivite de Mme Mabrouk (qu'on connaît +carpette face à la droite et qui a perdu tte déontologie). Mabrouk laquelle il faut d'ailleurs expliquer qu'il n'y a pas de "droit à la sécurité" https://t.co/xTQ5thcOS2 via @europe1
— M° E. TUAILLON-HIBON (@e_hibon) September 1, 2021
Ce matin @SoMabrouk o osé « mais qui est l’extrême droite ». Il suffit de regarder au sein du groupe #Bolloré, employeur de Madame Mabrouk dont le chroniqueur vedette est Eric #Zemmour, homme condamné pour provocation à la haine religieuse envers les musulmans. Voilà la réalité.
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) September 1, 2021
À l’inverse, des défenseurs de Sonia Mabrouk ont salué une interview “punchy” de la journaliste face à la femme politique.
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