Natif de Chatoillenot, Tom Martin est diplômé de l’école nationale supérieure d’architecture (ENSA) de Paris-Belleville. Pour son projet de fin d’études, il a livré un travail riche sur la manière dont les anciens bâtiments de la BSmat pourraient retrouver une vie.
Les territoires ruraux et l’intervention sur l’existant, voici les deux domaines qui ont servi de trame au projet de fin d’études de Tom Martin. Le jeune homme, dans la continuité de son mémoire de Master “D’une architecture militaire à une architecture civile, le devenir des casernes militaires par leur reconversion”, a voulu cette fois se pencher sur le patrimoine militaire langrois.
« Territoires oubliés de l’écologie »
C’est ainsi que pour son ultime travail avant son diplôme d’ingénieur, il a réfléchi sur la démilitarisation du patrimoine, tout en reconnectant la ruralité par une transition écologique. Pour cela, Tom Martin s’est intéressé au patrimoine militaire langrois qui appartenait à l’Etat, puis a été rétrocédé aux collectivités territoriales avec la Mission pour la réalisation des actifs immobiliers (MRAI), rattachée aux ministères des Armées.
Pour l’architecte, « il est important de réfléchir à l’avenir de ces territoires souvent oubliés de la transition écologique, notamment à cause de la focalisation sur les territoires urbains, les villes, chantiers pharaoniques ».
Deux scénarios, trois thématiques
Tout au long de son document de projet, Tom Martin a souhaité mettre l’accent sur une réflexion axée autour de 3 thématiques. Ainsi la mobilité, notamment par le biais de la réouverture des petites gares, mais aussi l’économie circulaire et locale et les nouvelles polarités constituent le squelette de son projet de fin d’études.
Vers un projet de territoire
Outre, le développement des 3 thématiques avec des projets qui aboutiraient à la réalisation d’un quartier dynamique et pluridisciplinaire sur le site de l’ancienne BSmat, le projet de Tom Martin explore 2 hypothèses. La première porte sur le fait de moins construire avec moins d’architecture. « Ce scénario est peut être le moins probable ». Pour la seconde, de construire autrement et plus ’’durablement’’, avec une vraie planification, qui va au-delà de l’échelle du bâtiment et de son architecture. Le tout portant sur un projet de transition écologique dans un territoire rural.
C’est principalement cette deuxième hypothèse que l’architecte développe avec plusieurs sous-parties à plusieurs échelles, allant du territoire jusqu’au bâtiment. Outre une réflexion environnementale, architecturale, le travail de Tom Martin s’est aussi basé sur les retours obtenus par le biais de la consultation en ligne qu’il avait initiée l’année dernière. À partir des réponses apportées par les gens du territoire, l’étudiant a dessiné un visage, qui pourrait être celui de cette partie de la ville dans le futur.
Pour Tom Martin, le potentiel de La Citadelle doit s’inscrire dans « un développement autour du culturel, mais pas seulement. Il y a matière à réflexion, sachant qu’il faut envisager des choses pour un bassin de population qui dépasse le simple territoire langrois ». A ses yeux, la reconversion du site doit voir émerger un nouveau lieu de vie au sens le plus large possible.
Pierre Gaudiot
p.gaudiot@jhm.fr
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