POLITIQUE - Le candidat Insoumis à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a raillé ce mardi 14 décembre depuis la Guadeloupe Emmanuel Macron, “menacé d’enlisement” selon lui à cause de la présidence de l’Union européenne et de la concurrence de la candidate LR Valérie Pécresse.
“On va s’ennuyer à mourir demain”, a pronostiqué devant la presse, en référence à l’interview sur TF1 mercredi soir du chef de l’État, le député des Bouches-du-Rhône à Pointe-à-Pitre. Il était arrivé en Guadeloupe quelques heures plus tôt pour le premier de ses cinq jours de visite aux Antilles.
“Je pense que le président est menacé d’enlisement, de dilution, tout son système ça marchait très bien tant qu’il était confortablement assis sur la droite, et qu’il en était en quelque sorte le porte-parole”, a observé Jean-Luc Mélenchon.
“Mais voilà qu’il y a de la concurrence, et une vraie, parce qu’elle (Valérie Pécresse, NDLR) vient de la droite au moins autant que lui. Et par certains côtés, elle est plus conventionnelle et plus apaisante que lui, qui paraît toujours extrêmement agité”, a-t-il ajouté.
″Ça saoule tout le monde”
“On a l’impression que le tapis est en train de se faire retirer sous ses pieds”, a estimé le chef de file de La France insoumise, parlant de l’“interminable discours” de Macron jeudi dernier sur la présidence française de l’UE qu’il endossera à partir de janvier.
“Je l’ai écouté, je me suis dit ‘il va vouloir marquer le terrain avec une mesure ou une idée’, mais on s’est fait suer à mourir, le fond était hypnotique, ça brillait, ça donnait mal au coeur, et j’ai l’impression que ça ne l’intéressait pas, il s’arrêtait, il lui manquait un mot...”, a ironisé Mélenchon.
Qui en a conclu: “Ca y est il est tombé dans le bocal des cornichons européens, et on ne comprend rien, c’est ultra techno, ça saoule tout le monde, et je me suis dit que si ça se trouve tout le reste va être comme ça”.
Emmanuel Macron “se croyait très malin de faire le président de l’UE, le candidat et le président de la France, mais ça fait trois chevaux à monter, je crains que ce soit trop”, a dit Jean-Luc Mélenchon.
“Je suis un peu gourmand, j’attends de voir la suite et de comment il va se dépêtrer d’un truc pareil... En ce moment il y a pas mal de gens qui sont encalminés, je ne vais pas faire semblant que ça me chagrine”, a-t-il ajouté en souriant, en référence aux échanges récents tendus entre les camps Jadot et Hidalgo sur la proposition de cette dernière de faire une primaire à gauche.
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