CORONAVIRUS - “Incohérence et inadaptation des mesures”. Après avoir tiré la sonnette d’alarme la semaine dernière, face à la situation épidémique du coronavirus et de son variant britannique dans sa ville de Dunkerque, le maire divers droite de la commune Patrice Vergriete, ne décolère plus.
Sur BFMTV, l’édile a dénoncé “l’inaction de l’État”, alors que selon lui le taux d’incidence atteint désormais 658 sur son territoire, contre à peine 200 pour la moyenne nationale. “La semaine passée, ce sont les élus locaux qui ont dû tirer la sonnette d’alarme (...) On a essayé de voir les mesures les plus adaptées dans le contexte local, on a fait des propositions. On n’a sincèrement pas été entendus. L’État nous a proposé d’autres mesures totalement inadaptées. Aujourd’hui, collèges et lycées continuent d’être ouverts sur nos territoires alors qu’on continue à dire qu’il faut éviter les regroupements (...) Aujourd’hui l’État ne suit pas”, a-t-il dit.
De fait, la préfecture a préféré décaler les arrivées et les sorties de classes en maternelle et primaires, alors que collèges et lycées seront en formule mixte, avec du présentiel et du distanciel. Les élus locaux avaient réclamé leur fermeture.
Covid-19: le maire de Dunkerque dénonce "une incohérence et inadaptation des mesures" pic.twitter.com/wsEWe7mG8c
— BFMTV (@BFMTV) February 16, 2021
Campagne de dépistage
Pis, le maire de Dunkerque estime que ce n’est qu’une question de temps avant que la situation ne diffuse ailleurs. Alors que dans certains laboratoires près de 70% des tests PCR sont positifs, la situation pourrait en partie s’expliquer de la part la proximité avec l’Angleterre a estimé ce lundi Patrice Vergriete sur France Bleu.
A cet égard, une importante campagne de dépistage va être organisée dans le Dunkerquois et 2400 doses supplémentaires de vaccin Moderna, issues du “stock de sécurité régional”, “vont être allouées vers la communauté urbaine de Dunkerque et de la communauté de commune des Hauts-de-Flandre”, destinées en priorité aux “personnes vulnérables à domicile”, a expliqué lundi l’ARS.
Des tests gratuits, sans rendez-vous et sans ordonnance, auront lieu jeudi et vendredi dans les communes de Bergues, Cappelle-Brouck, Dunkerque et Wormhout pour “faciliter l’accès au test au plus près des lieux de vie ou de travail des habitants”, a annoncé l’ARS des Hauts-de-France dans un communiqué.
Ces mesures s’accompagneront de la présence de médiateurs à Dunkerque, qui proposeront notamment des tests antigéniques, un traçage pour les personnes positives, et “un accompagnement personnalisé”.
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