GÉNÉRATION IDENTITAIRE - Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce samedi 13 février sur Twitter avoir engagé la procédure de dissolution du groupe d’extrême droite Génération identitaire, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques.
“Génération identitaire: la procédure de dissolution est enclenchée. Cette organisation a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire”, a écrit le ministre.
Génération identitaire : la procédure de dissolution est enclenchée.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 13, 2021
Cette organisation a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire. https://t.co/LOaCsfYMhM
Gérald Darmanin avait évoqué cette procédure dès le 26 janvier après une opération anti-migrants dans les Pyrénées du groupuscule. Une enquête préliminaire pour “provocation publique à la haine raciale” a été ouverte dans la foulée.
Cette enquête confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Saint-Gaudens est justifiée par “des propos tenus sur cette banderole très clairement anti-immigration et surtout la raison pour laquelle cette banderole a été déployée”, avait expliqué le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), Christophe Amunzateguy. Une plainte de SOS Racisme a également été recueillie.
Une trentaine de militants s’étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Avec des voitures sérigraphiées ‘Défend Europe’, ils s’étaient installés au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.
Se disant alors “scandalisé” par cette opération, Gérald Darmanin a demandé aux services de son ministère de “réunir” les éléments permettant “de proposer la dissolution” du groupe.
Bastion social, Blood and Honour et Combat 18 dissous en 2019
Le dossier a été confié au Service central du renseignement territorial (SCRT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Les actions du groupuscule pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de “provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine”.
En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d’appel de Grenoble pour des précédentes opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.
En 2019, les dissolutions de plusieurs groupuscules d’ultradroite, dont Bastion social, Blood and Honour et Combat 18, ont été prononcées à la demande d’Emmanuel Macron, mais celle de Génération identitaire apparaissait plus difficile à matérialiser.
“Ils sont plus malins que les autres, essaient autant que possible de ne pas franchir les lignes jaunes, mais poussent le bouchon à chaque fois un peu plus loin”, soulignait alors auprès de l’AFP le ministère de l’Intérieur.
Le siège de Génération identitaire est installé à Lyon mais l’association dispose également d’une section historique à Paris et d’antennes à Dijon, Aix-en-Provence, Montpellier et en Normandie.
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