#MeToo du sport: 191 éducateurs et entraîneurs écartés ou suspendus depuis un an

Le dispositif a été mis en place en février 2020 après les premiers témoignages sur des agressions sexuelles dans le milieu du sport (Photo d'illustration: Le 17 mars 2021, dans une piscine à Saint-Pierre sur l'archipel Saint Pierre and Miquelon )

VIOLENCES SEXUELLES - Dans le sillage du témoignage de Sarah Abitbol et du #Metoo du sport, les chiffres de la plateforme pour recueillir la parole de femmes victimes de violences dans le sport ont été dévoilés ce vendredi 2 avril, à l’occasion de la Convention nationale de prévention contre les violences dans le sport. 

Avec un constat édifiant: la plateforme a reçu 387 signalements impliquant 421 personnes, rapporte Radio France. Cela un an seulement après les accusations de viol de l’ancienne patineuse artistique contre son ex-entraîneur Gilles BeyerDans 83% des cas, les victimes sont des femmes. 82% étaient mineures au moment des faits et 89% des faits dénoncés concernent de violences sexuelles.

Le panel des sports concerne les 48 des 155 fédérations sportives répertoriées en France. Les préfets ont procédé à la suspension, mise à l’écart ou à l’interdiction de pratiquer de 191 personnes, ajoute France Inter, précisant que la réponse pénale sera, elle, plus lente. Les agresseurs sexuels sont à 96% des hommes. 72% de ces agresseurs présumés avaient une fonction d’éducateur sportif. 

“Il y a une vraie prise de conscience”

Quelles actions sont menées sur le terrain pour lutter contre ces violences? Tout d’abord, la ministre déléguée chargée des Sports, Roxana Maracineanu, signe des conventions avec des associations spécialisées dans le recueil de la parole de l’enfant, afin de recueillir la parole de l’enfant, rapporte France Inter. Laurent Boyet, président de l’association “Les Papillons”, qui fait partie des structures conventionnées, a expliqué qu’en un an, sa structure était passée de 50 à 600 bénévoles en France. 

 

“Il y a parfois des prises de conscience qui restent lettre morte. Or là, il y a une vraie prise de conscience et une vraie volonté de changer les choses. Alors forcément ça ne peut pas se faire du jour au lendemain dans toutes les fédérations”, a souligné le président des “Papillons” à France Inter. Parallèlement, les comités olympique et paralympique ont mis au point un réseau de 74 référents sur les questions de violences sexuelles afin d’aider les dirigeants à mieux les prémunir. 

Ce vendredi matin, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, participe à une table ronde de la Convention contre les violences dans le sport pour y expliquer le parcours judiciaire pour la victime et le cheminement d’une plainte.

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