Les représentants du Printemps haut-marnais dans le canton de Poissons appellent à une autre hiérarchisation des priorités, notamment dans les domaines de l’énergie, de la santé ou de l’agriculture.
Ils ont milité dans le syndicalisme et partagent une même opposition au nucléaire en général, au projet Cigéo* en particulier. Rangés sous la bannière du Printemps haut-marnais (union des forces de gauche), Jean-Pierre Simon et Margaret Vincent comme titulaires, Pascal Pruvot et Pascale Vincent comme suppléants voient leur candidature dans le canton de Poissons comme celle d’un « quadrinôme », qui appelle de ses vœux un autre sens des priorités de la part de la collectivité. « La Haute-Marne est un très beau département ayant beaucoup d’atouts, mais ses élus ne se posent pas les bonnes questions, estime Pascal Pruvot. Ils ont lancé une campagne de communication, un projet Animal Explora à 210 millions d’euros, mais c‘est contre la suppression d’une formation post-bac de la filière bois, contre les déserts médicaux, contre la fermeture des écoles et des services publics qu’il faut porter le combat. » Alors que, expliquent-ils, il n’y a plus de médecins dans l’ancien canton de Poissons – « tout le monde va dans la Meuse ou dans les Vosges », témoigne Jean-Pierre Simon -, développer les maisons de santé doit par exemple être une priorité, plutôt que d’encourager « des consultations par Internet », ajoute Pascale Vincent.
« Atteinte à l’environnement et à l’humain »
Que 25 % de la restauration scolaire ne soient plus assurés par le secteur industriel est un autre point du programme des candidats du Printemps haut-marnais. « Il faut proposer des formations d’agro-biologie dans l’enseignement agricole », estime Pascal Pruvot. Toujours à propos d’enseignement, « on ferme dans la filière bois à Chaumont tandis qu’on ouvre des formations nucléaires ailleurs », déplore Pascale Vincent. Car la lutte contre Cigéo, envisagé sur le canton, est le moteur de leur engagement commun. « Ce projet-là n’est pas du tout comme les autres grands projets, estime Jean-Pierre Simon, qui le combat depuis de nombreuses années. Il n’a pas de limite financière, les acquisitions foncières continuent. » Le nucléaire, insiste Pascale Vincent, « est une pollution irrémédiable, qu’on ne voit pas, qu’on ne sent pas, et qui, comme à Soulaines ou à La Hague, porte atteinte à l’environnnement et à l’humain ». Par ailleurs, l’accompagnement économique du projet n’a pas eu pour effet d’inverser la chute démographique, notent ces candidats, qui sont partisans d’investir dans les énergies renouvelables, conjuguées « à une baisse de consommation » (Pascal Pruvot).
Dans le domaine de l’action sociale, « le département est le bon échelon pour accompagner toute la population », estime Jean-Pierre Simon. A condition qu’un effort soit par exemple fait pour mieux informer chacun sur ses droits. « Beaucoup de personnes ne perçoivent pas leur dû parce qu’elles ne les connaissent pas », constate Margaret Vincent. D’où l’idée d’un véhicule d’information itinérant, à l’image du Vaccinobus.
L. F.
* Site d’enfouissement de déchets radioactifs.
Bio express
Titulaires
Margaret Vincent, 64 ans, retraitée de La Poste, Bourmont.Jean-Pierre Simon, 61 ans, agriculteur, Cirfontaines-en-Ornois.
Suppléants
Pascale Vincent, 61 ans, retraitée de la Banque de France, Domrémy-Landéville.Pascal Pruvot, 61 ans, technicien territorial retraité, Chaumont.
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