La même – L’édito de Christophe Bonnefoy

Rien, ou presque, n’y aura fait. Et sûrement pas la campagne de communication lancée à la hâte pour tenter de ramener les électeurs aux urnes. Trop improvisée. Imaginée dans l’urgence. Dans l’affolement général, pourrait-on presque dire. Et pour le coup, impossible de rebooster la participation par un simple slogan. Résultat : quasiment un copier-coller du premier tour et une abstention presque abyssale.

Mais qu’à cela ne tienne. Si les politiques ont pour la forme regretté hier un taux de participation qui sur le fond a de quoi sérieusement inquiéter, ils sont bien vite passés à autre chose en cours de soirée : leur score, leur siège, leur victoire, même faussée.

En football, on a coutume de dire que seuls les trois points sont essentiels. Peu importe la manière. On aurait pourtant tort ici de considérer que le désintérêt total des Français pour les régionales et les départementales est anecdotique. Car plus qu’un scrutin, c’est la sphère politique presque dans sa globalité qu’ils ont boudée. Démocratie malade ? Sans doute. Et on ne fera pas l’économie, à l’avenir, d’un check-up. D’un passage au scanner des raisons d’un tel fiasco. Il faudra indéniablement mettre en place un traitement de choc – ou pour le moins provoquer une sérieuse remise en question. A tous les niveaux.

Politiquement, la tendance du 20 juin se confirme : la prime a été donnée aux sortants. Mais on ne peut pas se satisfaire d’une élection qui ne voit se déplacer que 35 % des inscrits. Il faut surtout comprendre, sans juger, pourquoi les 65 % restants n’ont même pas cherché le chemin du bureau de vote.

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