A partir d’aujourd’hui, à Chartres, les Bragardes Anouchka Martin et Clara Mougenot participent aux championnats de France. Si, pour la première, une qualification olympique est en jeu, pour la seconde, il s’agira avant tout d’emmagasiner de l’expérience.
D’un côté, il y a l’expérience, Anouchka Martin, de l’autre la jeunesse, Clara Mougenot, toutes les deux Bragardes. La première a fait toutes classes au COSD natation, avant de quitter le nid pour le Cercle des nageurs de Marseille. La seconde est toujours au club de Saint-Dizier, mais ses belles performances depuis plusieurs années prouvent qu’elle est la digne héritière d’Anouchka Martin, d’autant qu’elle a le même entraîneur : Arnaud Massart.
Un coach qui, bien évidemment, aura les yeux de chimène pour son ex-protégée, en quête d’une qualification olympique. « Pour cela, peu importe le chrono, il faut terminer dans les quatre premières du 100 m nage libre et dans les deux premières du 50 m nage libre », déclare Anouchka Martin qui est restée le plus longtemps possible sur Marseille, « loin de la pression. » La Bragarde et ses camarades, dont l’emblématique Florent Manaudou, n’ont pris la route de Chartres que mercredi, Anouchka Martin s’alignant sur le 100 m demain et sur le 50 m dimanche.
« La pression est la même qu’à l’Euro »
Des courses ô combien importantes, elle qui, avec ses camarades de l’équipe de France, a décroché une belle médaille de bronze, au mois de mai, à Budapest (Hongrie), lors des championnats d’Europe. « Cette fois, l’enjeu est un peu plus personnel », reconnaît volontiers Anouchka Martin. De là à avoir plus de pression qu’en Hongrie ? « La pression est la même qu’à
l’Euro », répond la Bragarde.
Si, à Budapest, Anouchka Martin avait reconnu être bien fatiguée, notamment par les grosses séances de travail, cette fois, « physiquement, cela va bien. » Et cette dernière d’ajouter : « Je suis moins fatiguée que pour Budapest. On nage moins longtemps, avec des séances d’une heure, une heure quinze. Je me lève plus tard. » Cela ne veut pas dire que la Bragarde ne travaille pas, loin de là. « J’ai fait de super séances. Le niveau monte bien. On fait du jus. »
Pandémie et bac de français
Clara Mougenot sera également alignée sur 100 m nage libre. « C’est une course que l’on a ajoutée, cela permettra aussi de voir Anouchka (Martin) », déclare Arnaud Massart, son entraîneur. Un coach frustré, comme sa protégée. En effet, les deux auraient bien aimé préparer cette compétition du mieux possible ce qui, avec la pandémie n’a pas été le cas. A cela il faut ajouter le bac de français, si bien que Clara Mougenot, pourtant qualifiée sur 400 m 4 nages, ne pourra pas s’aligner sur cette distance. Un examen qui l’a obligée à partir hier soir pour monter sur le plot ce matin, pour le 200 m papillon. « C’est compliqué », déclare Arnaud Massart. Et ce dernier d’ajouter : « l’objectif est d’être le plus près possible de son temps de décembre, qui est de 2’21”. » Et l’entraîneur bragard de conclure : « nager en moins de 2’25” ce serait bien. »
Que deux Bragardes soient présentes aux championnats de France Elites est déjà une belle récompense. Si Anouchka Martin décroche son billet pour les Jeux olympiques de Tokyo, cet été, et que Clara Mougenot atteint l’objectif fixé par son entraîneur, alors du côté de Chartres, il y aura de la joie et des sourires. Et puis, après le judoka Axel Clerget et l’haltérophile Anaïs Michel, un troisième athlète du département aux JO, ce serait super, non ?
Yves Tainturier
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