Ne pas interférer dans la campagne. Mais être en campagne. Voilà une nuance dont les élèves de terminale auraient pu s’emparer pour l’épreuve de philosophie, hier matin. Sauf que, pour le coup, ils n’ont pas eu à se pencher sur le problème. Emmanuel Macron n’est pas au programme, même si les sujets de ce cru 2021 avaient, il faut le dire, une tonalité très politique.
En l’occurrence, il y aurait largement matière à débattre. En visite ce jeudi dans les Hauts-de-France dans le cadre de ce qu’il appelle son « tour de France », le président de la République « continue simplement le travail pour la nation et nos compatriotes ». Et donc « n’interfère pas dans cette campagne ». A quatre jours des Régionales. Précisément sur les terres de Xavier Bertrand, candidat à sa réélection. On peut comprendre que, forcément, les oppositions reprochent au chef de l’Etat de ne pas seulement être dans son rôle de Président avide d’échanges avec les Français.
De toute façon, il faudrait être bien naïf pour croire qu’Emmanuel Macron n’a pas déjà enclenché une vitesse, dans la longue ligne droite qui mènera à la présidentielle. Il profite, notamment, d’une situation sanitaire qui s’améliore. C’est de bonne guerre, alors que l’ambiance générale est un peu meilleure – ou moins mauvaise – qu’il y a encore quelques semaines.
Toute la difficulté est d’arriver à faire la part des choses, entre ce qu’on pourrait appeler le travail logique d’un Président et l’action du candidat. Ce qui, il faut bien l’avouer, est assez difficile à cerner depuis quelques jours. On n’ira pas jusqu’à écrire une thèse de philo sur le sujet. Mais on peut légitimement s’interroger…
L’article Question de philosophie – L’édito de Christophe Bonnefoy est apparu en premier sur LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE.
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