Saint-Dizier : les brav’gars ont la main verte

Depuis février, les bénévoles de l’association Brav’garsden s’activent sur une parcelle de la Ville, située aux Ajots. Là, ils font pousser des plantes potagères suivant les principes de la permaculture.

Depuis la rue du Puits-Royau, on ne voit que les herbes hautes et les jeunes arbres. En s’approchant, on découvre les 42 m² de potager, tout en longueur. C’est la jeune association Brav’garsden qui s’en occupe. Les bénévoles cultivent cette parcelle municipale grâce aux principes de la permaculture, c’est-à-dire en s’appuyant sur la nature et les synergies déjà présentes.

Une culture « en lasagne »

Après la création de l’association en début d’année, cette installation a vu le jour en février, avec l’appui de la Ville. Mais pas seulement. « Les AVM* ont fait le cadre en bois », explique Guillaume Toussaint, le président. « Ensuite, on a mis du fumier, du BRF (bois raméal fragmenté, Ndlr), des feuilles mortes d’automne. » En avril, trois dernières couches ont été posées : de la tonte d’herbe fraîche, du compost, et de nouveau du BRF. C’est ce qu’on appelle une « culture en lasagne ». Naturellement, « le but est d’enrichir le sol ». Le fumier, en particulier, va attirer les vers de terre. Guillaume Toussaint mise sur ces petits animaux, qui vont travailler le sol. « Plus il y a de matière organique, plus le sol va être riche et aéré. » Petit à petit, le but est que la plante « s’auto-gère ». Aucun produit chimique ne sera ajouté.

La parcelle se situe dans le quartier des Ajots.

150 plants

Après tout ce travail de préparation, les bénévoles n’ont pas poireauté plus longtemps. En début de mois, ils ont fait environ 150 plants, soit entre 40 et 50 variétés différentes, dont une dizaine de variétés de tomates différentes. Des aubergines, cornichons, poivrons font partie de la sélection. Il y a aussi des plantes vivaces : menthe, thym, sauge… « Les aromates vont déranger les ravageurs et attirer les pollinisateurs », souligne Guillaume Toussaint, qui a pensé à tout.

Des arbres de trois ans entourent le potager. Ils ont été plantés par la Ville, qui en a ajouté d’autres il y a quelques mois : des plaqueminiers (qui donnent des kakis) notamment, ou bien des plus petits comme des groseilliers, framboisiers ou arbres à goji.

Un troc de plantes ?

Un abri et une citerne de récupération des eaux devraient bientôt être installés. Là aussi, les AVM devraient les fabriquer. Par ailleurs, en octobre, le président de l’association aimerait organiser un troc de plantes sur place. Et pourquoi pas, un atelier bouture. Car la permaculture, qui est un mode de vie, repose aussi sur le partage.Reste à voir si les plants vont bien pousser. Les bénévoles espèrent ne pas faire chou blanc… Avec Guillaume Toussaint, ils veillent au grain. Même s’ils ne sont pas présents tous les jours, le Valcourtois passe régulièrement dans le secteur. Comme à son habitude, il va s’adapter au rythme de la nature et au terrain. Et sait que la permaculture demande « de l’expérimentation ».

Ce projet résulte d’un partenariat entre la Ville et l’association. « J’avais contacté Guillaume, je trouvais ça intéressant pour créer du lien et développer cette façon de jardiner », raconte Domithile Guinoiseau, conseillère municipale déléguée à la Transition environnementale. La Ville met donc à disposition ce terrain. Le pari, selon Domithile Guinoiseau, est que les habitants s’approprient cet endroit, tout en le respectant.

Le souhait de Brav’garsden, avant tout, est de promouvoir la permaculture, comme ici sur des parcelles municipales, mais aussi dans les écoles, entreprises ou chez les particuliers. « Sur des espaces qui ne servent pas, montrer comment on peut laisser faire la faune et la flore », explique Guillaume Toussaint. En mai, ce dernier est aussi intervenu au Grand-Lachat en soutien à la Maison de quartier qui a mis en place un potager.

Clotilde Percheminier

c.percheminier@jhm.fr

*Ateliers de la Vallée de la Marne

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le page Facebook “Brav’Garsden” (facebook.com/permaculture). S’adresser à l’association pour devenir bénévole.

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