CINÉMA - Après trois reports, le premier film de la quatrième phase du “Marvel Cinematic Universe”, dont vous pouvez visionner la bande-annonce ci-dessus, sort enfin au cinéma ce mercredi 7 juillet. “Black Widow”, réalisé par Cate Shortland, est le premier projet solo consacré à la super-héroïne du même nom incarnée par Scarlett Johansson.
Mais petite particularité, et non des moindres, le long-métrage est un préquel. Ce qui signifie qu’il a lieu dans le passé: avant “Avengers: Endgame” (2019), entre “Captain America: Civil War” (sorti en 2016) et “Avengers: Infinity War” (sorti en 2018).
“Black Widow” met donc en scène une Natasha Romanoff en cavale (après la scission entre les Avengers) qui se retrouve confrontée à une menace liée à son ancien rôle de tueuse au sein du KGB. Pour y mettre fin, elle renoue contact avec sa “sœur” Yelena Belova (Florence Pugh) et ses deux “parents” Alexei Shostakov (David Harbour) et Melina Vostokoff (Rachel Weisz).
Le film, censé définitivement clôturer l’arc narratif du personnage dans le MCU, lève donc enfin le voile sur le passé trouble de la Veuve noire. Un dénouement très attendu par les fans, onze ans après sa première apparition sur grand écran (lors d'"Iron Man 2”, sorti en 2010).
À présent super-héroïne confirmée, c’est peu dire que le personnage a beaucoup évolué en une décennie de péripéties aux côtés des Avengers. Son introduction dans le second film solo du super-héros incarné par Robert Downey Jr. n’avait laissé personne indifférent. “Le personnage est tellement sexualisé. Ils en parlent comme si elle était un objet, une possession, une chose. Et Tony fait même référence à elle en disant à un moment donné ‘j’en veux’”, avait regretté Scarlett Johansson dans un entretien accordé à Collider en 2019.
D’assistante “sexy” à super-héroïne accomplie
Effectivement présentée comme l’atout charme de l’entreprise dirigée par Tony Stark, Natasha Romanoff montre pourtant rapidement qu’elle est plus que la simple assistante “sexy” (envoyée en réalité par le S.H.I.E.L.D., une agence militaire américaine extra-gouvernementale, pour surveiller et protéger le super-héros). Mais c’est dans le premier “Avengers”, en 2012, que la profondeur du personnage commence à être explorée. De sa relation avec ses camarades à son envie de rédemption, sa personnalité intrigue à l’écran. Son amitié avec Clint Barton (Hawkeye), qui l’a recrutée au sein du S.H.I.E.L.D., est très vite mise en avant, montrant ainsi une loyauté sans faille de sa part.
Une première évolution par rapport à “Iron Man 2”, confirmée deux ans plus tard dans “Captain America: Le Soldat de l’hiver”. Appartenant toujours au S.H.I.E.L.D., elle apprend que l’agence est en réalité dirigée par HYDRA (organisation terroriste). Elle devient alors indépendante et s’associe à Steve Rogers (Captain America), se liant d’amitié avec lui et délaissant ainsi de plus en plus ce côté “bimbo” qui lui collait à la peau.
C’est ensuite “Avengers: L’Ère d’Ultron” (2015) qui se charge d’aborder le thème de l’amour chez le personnage. Un amour naissant et réciproque, qu’elle porte à Bruce Banner (Hulk). C’est également la toute première fois que des flashbacks sur le passé de Natasha Romanoff font leur apparition à l’écran. On y apprend qu’elle a été formée, dès l’enfance, à être une machine à tuer dans la “Chambre Rouge” du KGB. Une révélation annonciatrice d’un long-métrage consacré à ce fameux passé.
A-t-elle de la famille? Qu’est-ce que cette “Chambre Rouge”? Des interrogations qui ont fini par trouver leur réponse dans “Black Widow”. Un film hommage à l’une des figures majeures des Avengers, bien trop souvent mise de côté au profit de ses acolytes masculins ces dernières années. C’est simple, Natasha Romanoff est passée d’un personnage en apparence secondaire à une super-héroïne accomplie, avec en point d’orgue son sacrifice déterminant dans “Avengers: Endgame”.
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