SALAIRES - Alors que les syndicats attendaient avec impatience l’annonce des mesures de revalorisation des salaires dans la fonction publique, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique a annoncé ce mardi 6 juillet sur BFM TV une augmentation des salaires de 40 à 100 euros par mois pour les fonctionnaires de catégorie C; cela concernera notamment les éboueurs, secrétaires ou agents en école maternelle.
Le gouvernement exclut en revanche une revalorisation du point d’indice, gelé depuis 2011.
Amélie de Montchalin débloque “une enveloppe plus petite et plus ciblée pour proposer 40 à 100 euros net de plus par mois selon l’ancienneté pour la catégorie C, la plus basse”. Cette augmentation concerne ainsi 1,2 million d’agents dans les trois fonctions publiques (d’État, territoriale et hospitalière), mais également les contractuels pour “s’assurer qu’ils soient tous au-dessus du Smic”. Coût de la mesure: deux milliards d’euros.
En parallèle de cette augmentation générale de salaire, la ministre veut aussi “s’assurer que ces hommes et ces femmes bénéficient de promotions”, car “pour beaucoup, ça n’arrive jamais”.
Pas d’augmentation du point d’indice
Le point d’indice des fonctionnaires (qui sert à calculer le salaire brut en multipliant la valeur du point d’indice par l’indice majoré propre à chaque fonctionnaire et défini en fonction de son échelon, son grade, son cadre d’emploi et son ancienneté), gelé depuis 10 ans, n’augmentera toutefois pas.
Selon la ministre, une telle augmentation aurait été une “mesure de facilité”. “L’augmenter, ça voudrait dire augmenter tout le monde du même pourcentage. Avec une augmentation de 1%, ceux qui sont en bas de l’échelle auront entre 10 et 14 euros de plus par mois quand ce sera des centaines d’euros pour les directeurs dans les ministères”, explique-t-elle.
En février dernier, l’hypothèse du gel du point d’indice comme piste de travail de la direction du budget de Bercy avait provoqué la colère des syndicats, qui réclamaient avant tout la revalorisation du point d’indice. En avril, le courrier que les neuf organisations syndicales avaient envoyé à Amélie de Montchalin pour lui demander d’ouvrir des négociations salariales avait obtenu une fin de non-recevoir.
En conséquence, le mardi 15 juin, à l’appel des quatre des neuf syndicats de la fonction publique - CGT, FSU, FA-FP et Solidaires - un rassemblement avait lieu devant le ministère de l’Économie à Bercy lors d’une journée d’action nationale dans toute la France pour réclamer des “mesures générales d’augmentation des salaires”. Ce mardi, la ministre doit recevoir les organisations syndicales des 5,5 millions d’agents de la fonction publique à l’occasion d’un “rendez-vous salarial” qu’elles réclament depuis plusieurs mois.
À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi l’élection de cette professeure indigène au Chili est historique.
0 Commentaires