ASTRONOMIE - C’est un spectacle céleste cyclique. Les Perséides, l’une des plus belles pluies d’étoiles filantes, se déroulent toujours du 14 juillet au 24 août. Ce phénomène tire son nom de la constellation de Persée, d’où elle semble provenir. En réalité, ce sont des bouts de la queue de la comète Swift-Tuttle, que la Terre croise au même moment chaque année.
L’activité sera à son paroxysme dans la nuit du 12 au 13 août; au pic, jusqu’à 100 météores par heure tomberont alors du ciel. La plupart des étoiles filantes seront visibles à l’œil nu, et l’absence de la lune et de nuages offrira des conditions idéales pour observer la parade astrale.
Beaucoup en profiteront alors pour faire des vœux. Pourquoi? La vidéo en tête d’article lève le voile sur l’origine de cette pratique.
Géminides, Léonides ou Perséides... plusieurs dizaines d’essaims périodiques sont visibles tout au long de l’année. Ces spectacles célestes qui éblouissent l’homme depuis des millénaires ont interprété de bien des manières.
Dans son traité intitulé Almageste, Claude Ptolémée (un astronome et astrologue gréco-égyptiens du 2e siècle) rassemble les observations astronomiques babyloniennes, byzantines et grecques accumulées depuis près de 1000 ans. Il codifie aussi la réflexion sur le géocentrisme. Défendue avant lui par Aristote, cette théorie définie la Terre comme le centre immobile de l’univers.
Ce n’est que 1500 ans plus tard, avec la révolution copernicienne qui fait du soleil le centre de notre système (on parle d’héliocentrisme) que cette théorie est déconstruite. Ptolémée imaginait la Terre à la place du soleil et voyait les autres planètes lui tourner autour. Voilà pourquoi le mot “planète” vient du grec “planêtês”, qui signifie “astre errant”.
Les orbites des planètes en mouvement dessinent des sphères qui enveloppe la Terre un peu comme un oignon. Exceptée la dernière sphère, dédiée à l’ensemble des astres fixes: les étoiles. Pour Ptomélée et d’autres savants grecs de l’Antiquité, l’Olympe se cachait derrière cette ultime sphère.
Toujours selon Ptolémée, les Dieux observaient occasionnellement, par ennui ou par curiosité, la Terre et l’Humanité en écartant ces sphères. Dans le vide ponctuel creusé pouvaient s’échapper quelques étoiles: les étoiles filantes. Voir l’une d’entre elle était donc le signe que les Dieux nous regardaient, soit le moment idéal pour s’adresser à eux, par une prière ou un vœu.
Si nos connaissances scientifiques ont évolué, que ces ”étoiles filantes” ne sont bien évidemment pas des étoiles mais des débris dont la taille est souvent de l’ordre d’un grain de sable, la superstition du vœu a quant à elle traversé les âges.
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